C'était notre intention la semaine dernière de parler d'IXE-13 en lien avec le malheureusement trop méconnu Redde Gilles Carle. L'idée allait comme suit: si IXE-13 est notre James Bond, avec toute l'ironie que ça implique, alorsRed est en quelque sorte une manière de Shaft (youdaaamnright/mets-en ... stie !) Les films d'espions groovys et la blaxploitation ont toujours fait bon ménage. Mêmes les affiches se complètent! Daniel Pilon y est indéniablement un des muthafuckasles plus freshqui soit! Nous ne l'avons pas fait pour une bonne raison...Vous pouvez compter sur le 7ème pour rester idiosyncrasique à fond; nous tenons à rendre hommage à Gille Carle en parlant de son film dont personne ne semble avoir rien à câlisser ... En fait, même dans les archives de Radio-Canadaici-même, on attribue le rôle principal au frère de Daniel, Donald Pilon (et ce, même si la page est accompagnée d'un enregistrement sonore de 69 où Gilles Carle parle de long en large du casting de son film). Si Radio-canada ne peut même pas donner le nom du comédien principal correctement, c'est vous dire si on est pas sortie du bois quand vient le temps d'exalter la mémoire collective. Ceci dit, on doit le scénario du film à Ennio Flaiano, scénariste de Fellini sur tous ses grands films, de 8 1/2 à La Dolce Vita...et pourtant, pas même une mention de cette information sur Internet Movie Database. Plusieurs banques de données sur Gilles Carle ne mentionnent même pas le film. Décidément, notre émission du 11 novembre sur le cinéma de genre québécois oublié était urgente.
Redest une découverte à faire absolument. S'il possède de toute évidence la facture et les obsessions de Carle, c'est un film qui n'a absolument rien à envier à plusieurs films américains de son époque. En fait, il a anticipé de façon presciente l'arrivée inévitable de la blaxploitation. On croirait assister à la naissance d'un sous-genre, la Redsploitation, le film de gangster amérindien-québécois.
Daniel Pilon au sommet de sa superbe, des cours à scrap, des hot-dogs pis des oranges julep, du funk en trame sonore (musique de Pierre F.Brault, compositeur de la musique de Passe-Partout), des filles les boules à l'air. Costume trois pièces impeccables, la mine débonnaire et décontracté, la ferme intention de ne pas obéir aveuglement aux règles et de s'en payer une tranche, RED était définitivement un Sweetsweetback'sbaadaaasssong avant l'heure.
Les corrélations sont plus que flagrantes. Pour vous le prouver, nous comparerons Redà ce film qui initia bien involontairement le mouvement de la Blaxploitation.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire