Cette semaine, il s'en est fallu de très peu pour que cette émission crève. Un zeitgeist personnel de taille a saisi vos animateurs et semblait indiquer qu'on l'achèverait d'une balle dans le tête. Des ablations et des mutilations ont eu lieu et on croyait fermement que la petite salope ne pourrait peut-être pas survivre à certaine de ces nouvelles conditions. Fucked up hein, c'est littéralement le thème qui a défoncé cette émission depuis un mois. Wouh!
La satiété des appétits, le vide, le manque. Cette zone de frisson entre le froid lumineux d'une lame et l'ouverture bien chaude qu'elle taille doucement dans les nerfs. Suicide et autres considérations anodines...hummmmmm
Juste au moment de lui trancher la gorge, elle nous a souri l'incroyable putain. Elle m'a regardé avec des grands yeux mouillées en mordant la lèvre du bas et en disant "Alors le voilà votre thème pour cette semaine! C'est pas un peu toujours ça que vous essayez de faire, de l'analyse sous influence, de la méditation cinématographique sous changement de parallaxe?"
Ah ben ouais, elle a raison. Faut faire l'émission précisément parce qu'on ne peut pas la faire.Puis soudain, j'ai compris. Elle ne voudra jamais crever cette émission. Elle est désormais une excroissance purulente et pleine de terminaisons nerveuses à laquelle nous sommes connectées en permanence. Même avec un seul auditeur, elle va continuer de se tortiller en haletant chaudement et nous, on va continuer ad nauseam et ad nauseum à enfoncer les doigts dedans. Dans le fond, c'est elle qui a le contrôle depuis le début. Bref, le thème nous a choisi plus que l'inverse. L'érotisme fusionnel entre la chair et la machine, le détritus, la scrap. Cette semaine, on parle de fétichisme Cyberpunk body horror Cronenberg-Tsukamoto parce dans le fond, quand on se plug pour la faire notre émission, c'est précisément cette zone d'érotisme qu'on explore. On la viole et elle en redemande en riant. Pour nous écouter, C'EST ICI
Bon sang les gars je viens d'écouter (et de découvrir par la même occasion) votre émission radiophonique et c'est de la "bombe" !
RépondreSupprimerSérieusement, l'érudition du contenu servit par la folie furieuse du contenant, c'est monstrueux.
Merci et félicitations à vous deux. Je vais écouter les précédentes, vous pouvez compter sur moi.
Et ce n'est pas un renvoi d'ascenseur.
Oui, je parlais de l'émission consacrée à Frankenstein, of course.
RépondreSupprimerArtemus, ton commentaire, c'est du baume sur des plaies habituées à des giclées de jus de citron...
RépondreSupprimerAhhhhhhh!
Camarade, c'est un honneur!