mercredi 30 juin 2010

Notre émission du 30 juin: Rencontre avec la Duchesse de Langeais 2.0:

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...ou la figure tragique du travesti au temps de l'aliénation technophilique...


Confusion des genres oblige, les distinctions à faire entre travesti, crossdresser, transsexuel et simple fétichiste dilettante échappent tout naturellement à la populace. Rien de bien surprenant: la culture populaire cultive bien malgré elle cette absence de paramètres. J'inclus évidemment la porno dans mon énoncé, plus particulièrement celle qui circule sur Internet.

Le travesti au temps du 2.0 est une créature ambiguë, plus élusive que jamais. Clown sexuel? Objet de fantasme? Bête de scêne? Tous ces clichés sont vitaux quand on parle du sujet, mais pour le 7ème, il est beaucoup plus que ça. Le travesti occupe une fonction séculaire dans les rouages éthiques de nos civilisations. Il est chamane, Trickster, provocateur, un invidividu complet et à la fois totalement seul, un passeur coincé entre deux mondes.
Pour parler de ces thèmes, nous recevons cette semaine avec plaisir Francis Bourgea, interprète de La duchesse de Langeais de Michel Tremblay, sur une mise en scène de Rita Lafontaine.



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Bourgea est un comédien doublé d'un cinéphile passionné (nous avons eu notre lot de discussion stimulante autour de la chose). Ses référents pour parler du travesti comme figure tragique ancienne transcende les genres culturels (et sexuels). Il les aura glané autant au cinéma qu'en littérature et en musique. Nous parlerons avec lui de ses influences et de ses inspirations, de la dimension archétypale et tragique du travesti dans la culture populaire.
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dimanche 27 juin 2010

Geek Chronique no.38: TALZMANIA!

Il y a des informations qu'un geek doit posséder à tout prix s'il veut vivre en toute bonne conscience. Il n'est pas seulement question d'en savoir plus que tout le monde, avec cette attitude si effrayante et coercitive d'étaler le savoir qu'a l'intelligentsia geek, mais bel et bien d'être en harmonie avec soi-même quand vient le temps de se gaver à la moelle d'informations inutiles. C'est une activité assez zen quand on y pense, accumuler du savoir inutile et elle est nécessaire à la formation et au raffinement du comportement geek.

Exemple:

Récemment, Les Mystérieux étonnants uploadèrent ce charmant vidéo:



...accompagné de ce commentaire de Benoit: "J’avoue par contre que la bébite blanche, excusez-moi certains d’entre vous connaissent surement son nom, se dandine, elle a l’air assez chaudasse!
Effectivement, Benoit, je connais bien ces créatures. Elles sont fascinantes. J'en ai fait en quelque sorte une passion. On les nomme des TALZ. Pourquoi est-ce que ça m'intéresse et pourquoi continuer à lire mon billet merdique? Simplement pour cette raison: les Talz sont à Star Wars ce que les Irlandais sont à l'Europe...des leveux de coudes patentés. Les Talzs ont une prédispositions à l'alcoolisme.

On se souviendra de ce sale ivrogne dans la cantine de Mos Eisley, Muftak, qui se tripotait allègrement la lunule:

Ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas eu de grand Talz, non monsieur...y'en a même eu un important, un jedi, mort au combat durant la guerre des Clones, le grand Foul Moudama. Dans le sublime dessin animé de Genndy Tartatovsky (probablement le meilleur Star Wars de toute la nouvelle trilogie), le créateur de Samurai Jack a créé ce personnage dont la référence est subtile mais efficace, fidèle à son obsession pour la culture japonaise:

Foul Moudama est le Zatoichi de l'univers de Star Wars: un peu grassouillet, les yeux noirs, paternel au possible, alcoolo comme tous les Talzs et une technique de combat au sabre assez familière, la lame inversée:



Eh bien voilà...vous voilà maintenant riche d'un savoir superflu mais Ô combien stimulant. Le geek se rapproche de l'harmonie en amassant ce genre de truc, c'est bien connu. Ce savoir était en train de me tuer et personne d'autre que moi ne connaissait la terrible vérité. Bon allez...faut qu'j'y aille...


jeudi 24 juin 2010

La scène de la semaine: Spécial de la Saint-Jean---Ronald Jones dans Golden Gloves

Un petit cadeau de la Saint-Jean! Une des plus belles scènes du cinéma québécois, à mon humble avis; le boxeur de Saint-Henri Ronald Jones nous parle de pugilat avec des tours de langues bien senties dans GOLDEN GLOVES de Gilles Groulx.

mercredi 23 juin 2010

Notre émission du 23 juin: Hiroshi Teshigahara et l'existentialisme nippon

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Depuis ma découverte du film Woman in the dunes de Teshigahara en 1996, je suis allé voir le film pas moins de 7 fois en Cinémathèque. Je m'efforce à le faire le plus souvent possible. C'est devenu pour moi un rituel. À toutes les fois, j'ai l'impression d'aller à un baptême, un mariage, et des funérailles en même temps. Ce moment total de cinéma, dans la fraîche obscurité de la salle, est un des plus grands frissons de ma vie de cinéphile.
Un jour, des camarades me contacte pour me demander ce que je fais de ma journée. Je leur répond que je ne suis pas disponible. Vous le devinez, c'est mon rendez-vous annuel avec Teshigahara. J'évite de leur en parler. Ils insistent.
"Je vais voir un film japonais en noir et blanc, presque muet, avec des sous-titres de 1964 à propos d'un homme et d'une femme dans un trou de sable...j'y vais seul et je le regarde en silence, comme un moine..."
"on peut venir?"
(...)
Il faut comprendre ici que les gens en question n'ont jamais vu de film japonais, n'ont jamais lu de sous-titres. Je ne pense même pas qu'il ai vu un seul film en noir et blanc. J'hésite. Ils insistent. Je leur dis sévèrement que je ne serai pas émotivement disponible pour au moins 5 heures après le film et de faire avec...
Cette histoire finie d'une manière particulièrement surprenante. Il faudra écouter notre émission de cette semaine pour en connaître la fin.


Bien que nous parlerons cette semaine de Woman in the dunes en particulier, c'est l'oeuvre de Teshigahara dans son entièreté qui nous intéresse, tout particulièrement ses grands films introuvables. Une oeuvre courte mais fulgurante, traversée de mélancolie et d'angoisse mais aussi d'une profonde sensualité 

mardi 22 juin 2010

Quand le Psycho-Sexuel se rebiffe!


Avez-vous souvent ce genre de conversation ?
Ou peut-être même qu'un ami vous a déjà dit :
Des fois, dans des fêtes, lorsqu'on veut mettre un "frette" !
Si oui ,vous êtes probablement arrivées à cette conclusion :




Triste...si triste. Il est si loin de nous le temps du thriller Gender-Bender, le Giallo sexuel et du Roman Polanski de première époque. Loin de nous le temps des organes génitaux meutriers (sauf pour Hennenlotter, Allah merci, nous l'avons encore lui) et des pénétrations de couteaux (I Stab you, I fuck you), de boy-girl killer syndrome, de Roman Polanski....bref, nous nous ennuyons beaucoup de Polanski et de Adjani qui fait des fausses couches dans le métro aussi.

Un autre temps, un autre époque, une autre génération nous disions, un temps ou le cinoche avait des couilles et ne savait pas s'il voulait les garder ou se les trancher par dégout. Un temps ou les burnes suce-dites ce seraient retournées contre leur propriétaire et l'aurait forcé à tuer des femmes dans des chambres d'hotel.

Nous faisons notre deuil de ce genre, juste à temps pour ceci :


Suprise BORDEL DE MERDE ! UN DIRECT TO VIDEO NOMMÉ PEACOCK, HAHA WE GOT YOU ALL YOU FUCKING FUCKERS, WE LIVE! WE LIVE! CHOP OFF OUR PENIS AND TWO WILL GROW BACK!

Effectivement, le mois dernier est tombé sur nos entre-jambes une fameux petit bijoux nommé PEACOCK et le bafouillement suivi. Un psycho-sexuel bien crade...avec Cilian Murphy (prononcé Kill-ian, by the way, pas Cill-ian) Susan Sarandon, Josh Lucas, Keith Carradine (qui en vit en tabarouette du psycho-sexuel), Bill Pullman et la fille qui jouait dans Juno...qui nous promet d'être une sorte de préquelle non-avouée à Psycho (intriguante et mastodontique promesse).

Nous vous en dirons que très peu de chose sinon merci Gary pour la découverte et qu'il vous ferait un grand bien d'aller vous dénicher ce petit film, si ce n'est que pour vous consoler qu'il existe encore bel et bien des films psycho-sexuels bien ficelés, bien "creepy" et subtils. Si ce n'est que pour vous redonner le goût d'aller écouter Psycho ou Shock ou Sisters ou Dead ringers ou Birth ou n'importe quoi par Polanski (sauf Oliver Twist..tiens allez seulement voir ce qu'il à scénarisé pendant qu'on y est)

On vous encourage à "keep the psycho-sexuel alive" et nous aurons possiblement avec PEACOCK le premier oscarisé pour une performance straight-to-video. Sachez que le producteur du film, Barry Mendel (aussi producteur de Rushmore, Sixth Sense et The Royal Tenenbaums) considère que la performance de Cillian Murphy est la meilleure qu'il à vu de sa carrière et qu'il fait présentement des pieds et des mains pour que Cillian soit décoré pour sa performance. Un excellent film pour les nostalgiques d'un temps moins innocent, plus complexe et tordu, où le malsain se cachait sous une robe de fleurs.

mercredi 16 juin 2010

Notre émission du 16 Juin : Coulé dans le R.O.C-les grands thèmes du cinéma canadien

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Eh!



Évidemment, le temps nous a rattrapé et nous devons faire une émission sur le cinéma dit ¨typiquement¨ canadien. Du temps où vos animateurs préférés habitaient ensemble, dans un appartement tout petit ne pouvant absolument pas contenir nos énormes envolées de superlatifs, nous nous penchions régulièrement sur ces notions: qu'est-ce que le Canadien? Par quoi son cinéma ce définit-il? Des notions d'espace, d'identité flottante, d'atomisation, du conflit entre entre tous ces éléments? Pour élucider cette question, comme tout bon Canuck récalcitrant, nous nous sommes tournés vers Puck (le plus grand des petits canadiens) qui nous souffla doucement dans l'oreille :


"one of the most acclaimed movies in the history of Canadian film making. It won seven Canadian Film Awards including Best Film Best Director and Best Screenplay. It is considered to be one of the ten best Canadian films of all time."

-Ah, oui? C'est quoi ce film, Puck?


Il répondit comme une brise sur le bouclier canadien, une piqure de mouche noire sur le bicep plat et froid du bras canadien, une réponse pleine de minéraux.

-The Grey Fox, chums , The Grey Fox...

Il prit une gorgée de sa bière. Le ciel s'assombrit dans dans son regard. Il cracha la dernière gorgée, sans doute pour ses "fallen homies". La bière fit fondre la neige comme une rigole chaude et jaune durant une soirée de Novembre . Nous sourions.


-"Gotta get goin' down the road" nous fit Puck, tentant sa meilleure imitation de Wolverine, maintenant américanisé.

Et le houblon fût:


Cette semaine à l'Antiquaire nous traiterons de deux films apparaissant souvent sur la liste des Top 10 des films canadiens (que nenni Mon Oncle Antoine, The Adjuster, Red Violin, Déclin de l'empire américain, Videodrome, Hard Core Logo, Jesus de Montreal, 32 Short films about Glen Gould, Atanarjuat, Dead Ringers, Les Ordres, Duddy Kravitz, Leolo, Ghost Busters...non, pas aujourd'hui!) les plus importants mais dont nous avons que rarement entendu. THE GREY FOX de 1982 et GOIN' DOWN THE ROAD de 1970. Du cinéma Canuck comme seuls les Canucks peuvent le faire, subtil, houbloné, accomodant, raisonnable et observateur. Cette semaine nous observons le cinéma canadien canadien et ses grands thèmes.

mercredi 9 juin 2010

Notre émission du 9 Juin : Le cinéma de Viking

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En-Fury-és par nos écoutes enfilées de Valhalla Rising, cette semaine nous traitons le sujet de la représentation des Vikings au cinéma.

Nous avions déjà suggéré le retour glorieux des barbares dans ce petit papier ici même, que l'on vous remâche dans son intégralité.


Ragnarok Dawn - Vikings vs Zombies from Production Box on Vimeo.

Après plusieurs années d'invasion de zombies, le médium cinéma en a marre. Se sauver, se faire mordre, survivre constamment à l'affût... Le remède contre les zombies, autant au sens thématique que véritable, c'est le Viking. Un coup hache dans la yeule et sploch. Au désespoir généré par le film de Zombie, la solution est l'atavisme réjouissant du viking, survivant ultime, qui viole, tue et pille sans émécher sa conscience. La prochaine invasion en sera une de Viking, point à la ligne...la voie n'a été qu'à peine pavée par Beowulf (des Vikings contre un Troll en 3-d), Beowulf et Grendel (Le Roi Leonidas contre un lutteur), Pathfinder (des Vikings contre des Amérindiens castrés et débiles), le très attendu Outlander (Jésus le Viking contre Predator)...

L'invasion se poursuit ici avec: (cliquer sur les images pour des liens vers les bandes annonces):
Enfin, un film de viking avec un vrai scandinave, nul autre que l'immense Mads Mikklesen (Le Chiffre!) Ohhh...ça à l'air bon ça non? (On vous confirme un an plus tard que c'est magistral)Egill, dessin animé hongrois au look peu banal mettant en scène la grande saga du scalde.



Et finalement, une adaptation live du dessin animé Vicky le Vicking (hey hey Vicky, hey Vicky hey!), en préproduction selon IMBD, de même que Thor, god of Thunder le comic de Marvel par Kenneth Brannagh avec les Skaasgard père et fils jouant le père et le fils!!!
Les Vikings sont là pour rester.
D'hier à aujourd'hui, de Erik le viking à 13th Warrior, de Eaters of the Dead à Northlanders, du Paradis au Valhalla nous parlerons plus particulièrement les films Hrafninn flýgur (When the Raven Flies) et Í skugga hrafnsins (In the Shadow of the Raven)

joignez-nous au combat, et espèrez que nous mourons l'épée à la main ici.

mardi 8 juin 2010

And i'm just full of beans.



...pour continuer notre bilet sur Twin Peaks, une recherche sans fin qui nous tends la main et nous guide souvent dans des centres de réinsertion social pour animaux de compagnie criminels. (three-times-quick, yo!) nous vous offrons ce qui suit en espèrant que cela calme vous hardeurs, public violent!


Bref, sachez que le Japon, soleil du pays levant, à aceuilli Twin Peaks à bras ouvert, certains diront que c'est à cause de la place de la femme dans les foyers modernes, d'autres argumenterons que c'est sans doute à cause qu'il y a un fish in the percolator. Les deux auront raisons mais ils se batterons au sabre quand-même.

Sans tambours ni trompette, du moins que l'on puisse dire, le succès nippon de Twin Peaks sera la raison de ce qui suit : Des publicités de café Georgia, tous réalisés par David Lynch lui-même. Suivez-nous ça fera pas mal.

La première me rapelle mon enfance :



Cette deuxième évoque les nuits brumeuses de mes wet-dreams glacés, ça doit être à cause de l'habit de Shelly :



It's True ! You can be abducted by Aliens...it's truuuuuuuuu



Mes posts-it me disent de voter Rouge :



Blague à part entière, nous soulignons ici la continuité de l'aspect expérimental que prenait Twin Peaks. Lynch, sans doute interessé par la possibilité de pouvoir continuer le projet Peaks d'une autre manière se donna au complet à l'élaboration de pubs importantes qui révèlèrent des trucs quasi-essentiels à l'intrigue de la série. Malgré que Lynch et la compagnie s'était entendus pour deux volumes de publicité comportant quatres chapitres chaque, le projet de Twin Peaks : Georgia Coffee 2 est tombé à l'eau. Voila qui est bien triste pour nous, chers auditeurs, nous serons damnés à jamais de ne pas savoir la fin complète de l'épique histoire de Ken, Cooper et Asami et a errer dans les limbes des loges, entre Bowie et Wise.
Des années avant Lost, Lynch avait vu naître le projet pluri-médiatique...ou pas?