mercredi 28 avril 2010

Notre émission du 28 avril: JEUX VIDÉOS ET CINÉMA- Crossover avec Multi-Joueurs

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L'art délicat du "crossover" demande rigueur et dédication. Avec toute la diligence que cet art mérite, nous nous lançons aujourd'hui dans une expérience sans précédents. Pour la première fois dans toute l'histoire de la radio, deux émissions en même temps se croisent et se confondent!
Sans interruptions, l'équipe du 7ème et de Multi -joueurs vous parlent de la relation complexe que le cinéma entretient avec le jeu vidéo. Jeux vidéos inspirés de film, adaptation cinématographique, adaptation de films en jeux vidéos, esthétique du jeu vidéo émulée au cinéma...

Du pire au meilleur, de Uwe Boll à Gus Van Sant et Tarkovsky, des frères Mario jusqu'à Silent Hill. La valeur philosophique profonde du jeu vidéo, sa légitimité en tant que forme d'art. Un team-up au sommet, comme Mario et Luigi... Pour nous écouter:
On clique ici pour la première partie
...et on saute ensuite à Multi-joueurs pour la seconde partie ici-même

Gala de CHOQ.fm: 4 nominations???


Pour vrai? Nous sommes nominés dans quatres catégories??? Vous nous aimez? On existe!

Il semble que la brave station de web radio qui couve les oisillons malformés que nous sommes ait cru bon de nous nominer pour 4 prix: meilleure émission, meilleure émission de variété, meilleur animateur(s).

Le simple fait que nous existions grâce à Choq.fm tiens de l'absurdité la plus absolue (mais nous n'allons pas nous en plaindre)!

Merci de cette attention les camarades!

lundi 26 avril 2010

La scène de la semaine: Scherzo Infernal de Walerian Borowczyk

Merci au pote Guro Guri pour la decouverte de ce court absolument sublime. Ça fait ma semaine comme il le dit si souvent lui même!Liste numérotée

samedi 24 avril 2010

Notre émission du 24 avril: Un voyage au bout de l'Enfer --2001:A SPACE ODYSSEY analysé via le livre d'Howard Bloom, THE LUCIFER PRINCIPLE

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Si vous écoutez parfois cette émission, vous n'êtes pas sans savoir l'importance cruciale qu'a pour moi la fable cosmique de Kubrick. Il est une des seules certitudes qui a traversé ma vie d'homme et de cinéphile. C'est la plus grande oeuvre du médium pour votre animateur, la raison fondamentale pour laquelle le cinéma a été créé, rien de moins. Dans notre Tarot de la Lanterne magique, l'Arcane absolu, le Monde, est symbolisé par un plan du film. Les initiés de la divination comprendront l'importance du symbole.
Il n'était pas question pour le 7ème de faire une émission ordinaire sur ce film. Il fallait trouver une tangente analytique absolument extérieure à nous-même. Il fallait trouver quelque chose d'une intelligence égale, capable de nous aider à porter le film aux nues, par respect, tout en faisant découvrir aux auditeurs quelque chose de nouveau. Pour y parvenir, nous avons simplement associé notre film le plus important au livre qui occupe la même place dans notre bibliothèque. The Lucifer principle de Howard Bloom. Je ne sais plus personnellement comment je pouvais mener ma vie avant d'avoir lu ce livre. Je comprend maintenant l'épiphanie qui emporte certaines personnes à leur première lecture d'un livre sacré. Ceux qui connaissent le livre de Bloom comprendrons l'humour de ce dernier énoncé. Nous vous invitons à écouter l'émission pour vous familiariser avec sa théorie d'une richesse égale à sa simplicité.
2001 prend une dimension démesurée après la lecture du livre de Bloom. Ensemble, ils confirment et rehaussent l'intelligence de l'autre.

Le regard de Bloom est d'ailleurs comme celui de l'Enfant des étoiles: grand, rieur et provoquant.
Cette nuit, j'ai eu l'illustre honneur d'un échange de mots avec Mr. Bloom. Un des hommes les plus intelligents du monde (il n'est pas dans les scènes supprimées de Religulous pour rien!) m'a simplement demandé de lui parler, comme ça, de lui expliquer une partie de ma vision du monde. Incroyable. Aujourd'hui, je béni l'existence du 7ème pour cette raison:

I dedicate this humble radio show to Mr. Howard Bloom. Through your intelligence, may the intelligence of others be revealed.

vendredi 23 avril 2010

Switchblades: rien n'est plus tranchant que l'esprit

Si vous écoutez parfois notre émission, vous vous êtes forcément rendu compte que la voix de Jim, mon fidèle co animateur, s'est nettement modifiée à travers les années. Peut-être avez vous remarqué qu'il se cache quelque chose derrière cette voix d'encore plus changeant, une forme de langage triturée, syncopée, qui balance comme un jongleur ivre les langues, les citations et les références. La langue de Jim est une des plus colorée qui existe; elle est chaotique, parfois déstabilisante, chantante, comme une poste de radio changée sans la moindre constance. Pour moi, la voix de Jim, ce n'est rien de moi qu'un Jazz linguistique; elle peut couler de source ou déborder de manière torrentielle.

Vous savez d'où ça vient? La gorge, la langue, la voix, faites les analyses que vous voulez si vous connaissez le gars mais moi, je sais ce que c'est... Jim est un mutant, créé de toutes pièces par son époque. Sa mutation ne cesse de prendre de l'expansion. Il a la faculté de libérer le langage et les symboles: ils sont autant de ballons qu'il échappe de son esprit et qu'il laisse flotter au hasard, comme un jeu, comme une expérimentation, une prière ou une conjuration. Sa langue a le complexe de Zelig et elle s'adapte à tous les environnements. Jim est le pur fruit du breeding mémique et il est capable de se programmer lui même, à une époque où la communication et totale et ne dit rien du tout.

Anecdote: dans le roman adapté du livre Gremlins, on nous apprend que Gizmo le mogwai n'a pas la faculté de parole parce que le processus de sa pensée balance trop rapidement les concepts. Conséquemment, la petite créature utilise des agrégats émotionels; elle fredonne et laisse sa gorge vibrée, elle fait des Ohms de bonheur. Jim se fait appelé Gizmo depuis des années. Référence à un film, gadget, petit bouddha qui chante et garde ses Gremlins calmement en lui ...bref c'est Jim. Je ne sais pas s'il a pensé à tout ça. Sans doute, mais il n'en a jamais parlé.

Il était presque inévitable que la rencontre entre Jim et l'admirable rappeur-slameur-poète Bleubird se fasse un jour. Ce sont des individus de nature similaire, qui ont une approche du language ludique et profonde. Quiconque a passé 2 minutes avec Bleubird sait de quoi je parle; il fait sentir tout le monde comme si il était unique.

Il était donc évident qu'une collaboration entre les deux donnerait quelque chose allant de soi, une évidence pleine de simplicité mais fabuleusement complexe en contenu. Le vidéoclip réalisé par Jim de la chanson-grenade Switchblades en est l'expression la plus pure...


Rien n'est simple dans cette chanson, rien n'est simple dans ce clip. Premièrement, notez que la référence au vidéoclip de Bob Dylan pour Subterranean Homesick Blues, considéré comme le "premier" clip de l'histoire du medium, n'est pas simplement qu'une référence...


...c'est une méditation sur l'urbanisme et la terre (notez qu'à la désolation urbaine et anguleuse du vidéo de Dylan, Jim a opposé une certaine luxuriance, comme si la végétation envahissait la ville. On ressent tout de suite la chaleur de l'environnement, la terre qui se réchauffe...)

C'est aussi une manière de s'approprier le langage du clip en allant directement au balbutiement initial de son alphabet, de rendre hommage à ce Bob Dylan en puissance qu'est Bleubird, de méditer sur l'éternel retour des idées et de canaliser de manière occulte des symboles...

Notez le choix éclairé des symboles sur les feuilles qui viennent parfois souligner les mots puissants du rappeur, parfois conjurer un concept...notez leur synchronisme. La page blanche dans la page qui ouvre la fractalité de la chanson, la flèche one way qui pointe le chanteur pendant le mot EGO, et qui pointe ensuite Dead-end. Le Je est un cul-de-sac. La présence de penseurs suggérant les thèmes de la chanson comme Carlos Castaneda, Will Wheaton (c'est un philosophe geek), Isaac Asimov Kurt,Vonnegut Jr, Big Lebowski. La récurrence sensuelle des idées.

Chez Jim et Bleubird, tout est tranchant et la lame est affutée dans le fourreau du coeur, comme un tattoo délavée sur la peau agonisante de Denis Vanier...


"même si nous étions chimiquement liés aux mots avant la préhistoire et décrivions la réalité avant que l'image ne s'en saisisse dans la technique des sentiments clairs de l'amour imaginaire"

Denis vanier, "L'amour propre" -Renier son sang, Les Herbes Rouges

jeudi 22 avril 2010

Cachez ce nain que je ne saurais voir...

http://www.choq.fm/reportage-621.html La personne de petite taille a toujours été vitalement reliée à l’évolution du cinéma. Souffre-douleur, fardé en gobelin ou cascadeur tête-à-claque, le nain s’est prêté au jeu de l’exploitation… jusqu’à un certain point. Pour cette raison, le 7e adore quand la personne de petite taille se rebiffe et qu’elle nous balance un «jab» dans les burnes.
Pour satisfaire leur besoin dévorant de justice, vos animateurs ont établi une liste des dix nains les plus effrayants de l’histoire du cinéma.

Cliquez sur la photo du haut pour écouter notre capsule.

Pas le temps d'écouter nos dix minutes époustouflantes de pertinence sur le sujet? Voilà notre liste en accompagnement:

Debbie Lee Carrington joue Thumbelina dans Total Recall, une prostituée de 3'5" martienne qui tire sur les gens avec une 12. Horrible et tellement sexy à la fois!!!

Augusto Ricochet, despote de Santa Banana dans Elvis Gratton qui entend écraser ces salopards de capitalistes ...
Finito! Elvis PRESSSSSLEY!


Le méchant nain directeur d'école dans Zéro de Conduite de Jean Vigo qui a horreur de la liberté des enfants.

La scène au complet du nain président qui se suicide dans Les Noces de Dieu de Joao Cesar Monteiro, uploadé juste pour vous! Largement inspirée de Zéro de conduite d'ailleur...

L'insoutenable monde parallèle de Terror from Tiny Town, où ce ne sont que des nains qui ont fait la conquête de l'ouest.

L'incontournable petit homme venu d'ailleurs dans Twin peaks qui fait sa danse masturbatoire.
La traumatisante scène de Passion of the Christ où le bébé dans les bras de Satan se retourne pour dévoiler...ça. (psst psst...c'est le petit garçon démon de Démons 2!)

La scène finale de Don't look now remporte la palme (SPOILER HEAVY!)

Dernière mention honorable pour Martin Klebba de Pirates of the Caribbean...
...il a beau ne pas le crier sur les toits, je sais que c'est lui le nain déguisé en bébé qui viole sa gardienne dans Babysitter No.4 . Je ne suis pas dupe.

Ho no wonder you were so angry? Baby's got a big boner!


mardi 20 avril 2010

Notre émission du 21 avril: Long live the new flesh! Cyberpunk-body horror pour l'âme du masturbateur

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Cette semaine, il s'en est fallu de très peu pour que cette émission crève. Un zeitgeist personnel de taille a saisi vos animateurs et semblait indiquer qu'on l'achèverait d'une balle dans le tête. Des ablations et des mutilations ont eu lieu et on croyait fermement que la petite salope ne pourrait peut-être pas survivre à certaine de ces nouvelles conditions. Fucked up hein, c'est littéralement le thème qui a défoncé cette émission depuis un mois. Wouh!


La satiété des appétits, le vide, le manque. Cette zone de frisson entre le froid lumineux d'une lame et l'ouverture bien chaude qu'elle taille doucement dans les nerfs. Suicide et autres considérations anodines...hummmmmm

Juste au moment de lui trancher la gorge, elle nous a souri l'incroyable putain. Elle m'a regardé avec des grands yeux mouillées en mordant la lèvre du bas et en disant "Alors le voilà votre thème pour cette semaine! C'est pas un peu toujours ça que vous essayez de faire, de l'analyse sous influence, de la méditation cinématographique sous changement de parallaxe?"
Ah ben ouais, elle a raison. Faut faire l'émission précisément parce qu'on ne peut pas la faire.Puis soudain, j'ai compris. Elle ne voudra jamais crever cette émission. Elle est désormais une excroissance purulente et pleine de terminaisons nerveuses à laquelle nous sommes connectées en permanence. Même avec un seul auditeur, elle va continuer de se tortiller en haletant chaudement et nous, on va continuer ad nauseam et ad nauseum à enfoncer les doigts dedans. Dans le fond, c'est elle qui a le contrôle depuis le début. Bref, le thème nous a choisi plus que l'inverse. L'érotisme fusionnel entre la chair et la machine, le détritus, la scrap. Cette semaine, on parle de fétichisme Cyberpunk body horror Cronenberg-Tsukamoto parce dans le fond, quand on se plug pour la faire notre émission, c'est précisément cette zone d'érotisme qu'on explore. On la viole et elle en redemande en riant. Pour nous écouter, C'EST ICI

Mes bijoux de famille 4: Pity da foo!

Cette petite du Burkina Faso que nous gardions jadis était badass au moment de son éjection.

mercredi 14 avril 2010

La scène de la semaine: Brian Cox et le système métrique

Cox est "BJ" dans le film L.I.E. (Michael Cuesta, 2001)! Oui cette phrase est volontaire.
Je ne me lasse pas du regard du Hannibal de la première heure dans cette charmante petite comédie romantique!

Le 7ème a toujours eu cet adage; si Cox est dedans, c'est sur que ça va être bon!

Versus---Star Trek:The Next Generation: As above, so below...




Notre émission du 14 avril: Spécial anniversaire-Le Monstre de Frankenstein

Le premier film de Frankenstein a vu le jour en 1910. Un film de 12 minutes, éthéré et quasi expérimental, sortie des studios d'un autre savant fou, Thomas Edison. Le monstre y naît dans une cuve matricielle bouillonnante et disparaît à la toute fin dans un miroir; début mémorable pour le monstre sacré. Délicieusement étrange. La créature est simiesque et bossue, à des années lumières de la silhouette des films de la Universal...
Officiellement, c'est le tout premier film de monstre de l'histoire du cinéma et c'est certainement une des premiers possédant une narration. Depuis, la créature s'est retrouvée "coincée dans une confiture de celluloïd" pour paraphraser The Rocky Horror picture show. Il fut tour à tour laid et beau, héroïque et mauvais, organique et mécanique. Il a affronté tout le monde: Sherlock Holmes, Hulk, Superman et Richie Rich. Il a hanté des châteaux, détruit des villages, fait jouir des femmes. Il fut Karloff, Christopher Lee, Eddy Mitchell et Deniro.

 Une quantité de fausses conventions harcèlent la créature depuis un siècle, comme des villageois édentés: le nom du Docteur qui lui est attribué, les contextes de sa création (extra et intra littéraire), le bossu Igor qui n'existe pas, l'électricité comme moyen de création, l'introduction du puissant mème "It's Alive!", sa couleur... Cette semaine, question de célébrer le Prométhée moderne comme il se doit, le 7ème démêle tout ça: des rectifications, des suggestions, des spéculations. Yes IT IS alive...It's never been MORE alive!!!

vendredi 9 avril 2010

Des oisillons qui piaillent sur Twitter!

Au cas où ce blogue ne serait pas un endroit suffisant pour éjecter du trop plein, les quelques gouttes faméliques qui restent seront jetées sur Twitter. Haven't you hear that the bird is the word?
Pour nous y suivre, cliquez sur l'oiseau mort.

mercredi 7 avril 2010

Notre émission du 7 avril: Les mondes de Clive Barker

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"I have seen the future of horror and his name is Clive Barker ... - Stephen King
Quiconque s'intéressant de près ou de loin à l'horreur sous toutes ses formes a lu cette putain de citation des centaines de fois. Elle a été littéralement estampillée ad nauseam en lettres de sang cheap sur tous les livres de la planète. Quelques décennies plus tard, qu'en est-il de cette péremptoire déclaration? Peut-on dissocier Barker le cinéaste de l'auteur, de l'homosexuel, du peintre et du geek?


On parle souvent de Clive Barker au 7ème, tout particulièment ici, dans une analyse comparative avec The Devils de Ken Russell. Barker le cinéaste nous manque terriblement. Les chances de le voir derrière la caméra sont désormais presque nulles.

Il aura pu faire avec Hellraiser son drame de chambre infernal, avec Nightbreed, un
Wizard of Oz de la fertilité païenne et avec Lord of illusions, il réinvente le film noir mystique à la Angel heart avec son John Constantine bien à lui, Harry D'amour.
Nightbreed lui-même mériterait une émission au complet. Un des films de genre les plus sous-estimé de son époque; les créatures qui hantent ses mondes sont tellement séduisantes.

Cette semaine, on aborde les grands thèmes barkeriens ici même.




The Church of Trek: In Trek, we thrust, full thrusters engaged!

Merci encore à Laure Anne Lafrenière pour cet émouvant dessin...
Je dois remercier, avec toute la révérence que ça nécessite, les braves gens des Mystérieux Étonnants qui m'ont permis de déblatérer pendant une heure de ma paraphilie sur Star Trek. Non seulement, ils demeurent une bande à part, qui travaillent très fort à exalter les grands canons de la pop-culture, mais ils m'ont également permis de m'humilier moi-même, notamment en me laissant beugler quelques chants de guerres Klingons.