dimanche 30 mai 2010

Requiem pour un fucking fucker de la plus haute distinction

Un message à Dieu, le diable et les autres: vous êtes tous dans la marde ma gang de tabarnac. Don't you fucking look at him! On vous passe cette reprise à sa santé.
Cet homme là va me manquer plus que mon père, mon grand-père et mon prépuce ensemble.
Dennis, Get your motor runnin', head out on the highway...
Est-ce que Dennis Hopper est aussi fabuleusement américain que le Jazz, le baseball, les comic-books et la tarte au pomme? You bet your sweet ass he is!!! À 74 ans et des poussières (d'ailleurs il les porte de façon sublime, compte tenu de la vie qu'il a menée), le bonhomme fait désormais irrémédiablement partie du paysage de l'americana. C'est un monument qui a marqué et changé son époque, qui a tout fait, tout vu, tout expérimenté. Réalisateur, scénariste, acteur, collectionneur d'art, peintre, photographe, provocateur, toxicomane, alcoolique et poète.

Parce qu'il nous fascine, le 7ème décide de parler cette semaine de l'homme durant une période très riche de sa vie, sa disparition dans le désert après une orchestration saugrenue d'art-concept avec de la dynamite et son retour en phénix déplumé dans les années 80. En 86, Hopper apparaît dans rien de moins que 6 films et plusieurs de ces performances sont les meilleures de sa carrière, bien qu'elles soient aux antipodes l'une de l'autre.

Son rôle du psychopathe Frank Booth, buveur de Pabst Blue Ribbon, érotomane sadique adepte de dry-humping, de poppers et de taffetas bleus dans Blue Velvet, n'est rien de moins qu'un des vilains les plus inoubliables de cinémas, dans la lignée de Jack Torrance et Max Caddy. On se prend à imaginer des affrontements!



Il ne faudrait pas oublier qu'il joua en même temps le lieutenant Lefty Enright dans Texas Chainsaw massacre 2, pourfendeur de cannibales combattant le feu par le feu avec...3 chainsaws.
Trop souvent sous-estimé, le deuxième volet de la famille Texane friande de chili est un classique du genre, auto parodique et grand-guignolesque. Bien que Dennis Hopper ait honte de sa participation dans ce foutoir chaotique, il a heureusement contribué à orienter la franchise dans une direction burlesque qui rejoignait dans son esthétisme Raimi et Peter Jackson.



Blue Velvet et Texas chainsaw massacre 2 dans la même émission. Pfiou! Soyez à l'écoute ici. En bonus, le Top 10 des meilleurs moments cinéma avec Dennis.

mercredi 26 mai 2010

Notre émission du 26 mai: Paul Schrader-le scénariste VS le réalisateur

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Le bonhomme est seul de sa race. Il a écrit les meilleurs films de Scorcese, ses scénarios sont des joyaux d'écriture. Ironiquement, quand il passe derrière la caméra, ses meilleures réalisations de sont pas adaptées de ses propres scénarios.


Ce paradoxe, un parmi plusieurs chez lui, Schrader les cultive adroitement. C'est un créateur qui jongle ces notions avec une cohérence peu commune. Dans son ensemble, sa carrière cinématographique est une immense réflexion sur la notion du Mal, de la solitude, de trangression et du prix exhorbitant qu'a parfois le plaisir.
Cette semaine, le 7ème décompose l'homme, le critique, le cinéphile, le cinéaste et le scénariste. On se donne enfin également une excuse pour parler à fond d'un film délicieusement empoisonné qui se cache depuis trop longtemps à l'orée d'un culte, The Comfort of strangers.
Pour nous écouter, cliquer ici.

mercredi 19 mai 2010

Notre émission du 19 Mai : GARMONBOZIA ! Souvenirs de voyage de Twin Peaks

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Celui qui scrute le fond de l'abysse, l'abysse le scrute à son tour.
Celui qui est le témoin d'un épisode de Twin Peaks, Twin Peaks le scrute à son tour.
Quand vous écoutez le 7e Antiquaire, le 7e Antiquaire vous écoute à son tour.

Garmonbozia (pain and sorrow) 

mercredi 12 mai 2010

Notre émission du 12 mai: Au centre de la toile de la réalisatrice Izabel Grondin

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Beaucoup a été dit et écrit sur la réalisatrice Izabel Grondin. Papesse du cinéma de genre au Québec (pensez à votre Arcane du Tarot; La Papesse lui va à merveille), elle tisse depuis prêt de 15 ans une toile cinématographique d'une grande pertinence, où les mouches que nous sommes allons nous engluer en nombre sans cesse grandissant, pour notre plus grand plaisir. La métaphore de l'araignée me semble parfaite pour décrire son travail de réalisatrice; c'est une créature élégante, d'une grande finesse, symbolisant tout ce qu'il y a de séduisant dans l'horreur. Même lorsqu'elle tue, l'araignée le fait avec patience et maniérisme, suspendue au dessus du monde. En fait, pour tuer, l'araignée doit créer. Patience, appétit, fatalité. Éros et Thanatos, à l'épicentre d'une toile. Une sorte de Veuve Blanche en somme(ça ferait un bon titre de films ça me semble?)





Les réalisateurs ne sont pas nécessairement de bons orateurs. En fait, la plupart sont incapables de faire une bonne piste de commentaire pour leur propre film. Ce n'est pas le cas de Grondin, qui donne généreusement une part d'elle même quand elle parle de ses projets. 


C'est conscient de cette générosité que le 7ème recoit Izabel Grondin. Nous ne ne ferons pas dans la redondance. Nos questions sont directement reliées à notre dévorante curiosité. Les mouches foncent tête baissées dans la toile.

mercredi 5 mai 2010

LA ROULOTTE: Au temps des gitans tempestueux

Les photos utilisées dans cet entrée de blogue proviennent directement de l'exposition virtuelle La Roulotte: un demi-siècle de magie de la Section des archives de la ville de Montréal
Cette entrée de blogue se veut un complément de nos émissions sur l'inexplicable absence de consécration de certaines institutions culturelles nationales; notre émission sur le cinéma de genre québécois, virtuellement introuvable, intitulée Ciboire! Tu veux-tu ben m'dire dayou c'qui z'ont crissé nos grands films de genre au Québec??? et celle sur les liens entre le film Red de Gilles Carle et la Blaxploitation.

Quel est le rapport entre La Roulotte et le cinéma québécois, vous allez me dire? Hé ben voilà: peu de gens de notre génération (disons entre 20 et 35 ans) connaissent l'importance absolument vitale qu'aura eu cette institution pour l'ensemble de la culture nationale. La Roulotte aura été cet ouvroir de possibilité ou un nombre effarant d'artistes québécois auront effectués leur premiers balbutiements. Dans cette véritable caravane de gitan brinquebalante arpentant les parcs, sous l'égide rabelaisienne du tempestueux Paul Buissonneau, auront gravités des monuments comme Robert Charlebois, Jean-Louis Millette, Gabriel Arcand, Marcel Sabourin, Yvon Deschamps et j'en passe.

Pensez y un instant: si les nombreux talents révélés par la Roulotte se seraient sans aucun doute épanouis dans un autre contexte, il est vertigineux de s'imaginer ce qui aurait pu ne pas être si cette caravane n'avait pas existée. Aurait-on eu droit à L'Osti d'show par exemple (Yvon Deschamps et Robert Charlebois se sont probablement rencontrés à la Roulotte)? Des dizaines d'émissions pour enfants n'auraient pas vu le jour, tradition particulièrement riche chez nous qui nous provient en très grande partie de ce terrain de formation qu'était la petite caravane. Je théorise: la moitié de nos grands chef-d'oeuvres cinématographiques n'existeraient probablement pas sans le battement d'ailes de papillon de ce projet.

La Roulotte aura eu droit à une manière de consécration pour son cinquantième anniversaire sous le forme d'une superbe exposition virtuelle présentée par les Archives de la ville de Montréal. Malheureusement, c'est avec une certaine timidité et un très mauvaise promotion que le projet a été mis en ligne, chose absolument déplorable, car l'importance de cette consécration était d'emblée vitale. En ce moment, cette exposition n'est pas suffisamment bien entretenue par le service des Archives de Montréal (cliquez ici même).

J'invite tous les fans du 7ème à manifester leur intérêt pour que cette exposition virtuelle soit maintenue en ligne convenablement. Envoyez des courriels aux Archives...

Je me souviens... a beau être notre maxime nationale, nous n'en faisons que trop rarement un principe.

Notre émission du 5 mai: Piste de commentaire de notre première émission pour célébrer la 100ième!

POUR ÉCOUTER CETTE ÉMISSION, CLIQUER ICI
Pour notre centième émission, nous-nous projetons dans l'espace-temps et commentons notre première émission commune (du moins disponible, un farfardet membré nous a chippé les autres). Leste le geste, sale peste!

Nous tenons egalement à remercier nos fans qui nous ont permis de raffler deux prix au Gala de Choq.


Pour nous ecouter, cliquez ici.
Ce jolie dessin est un cadeau de la non moins jolie Laure Anne Lafrenière, dessinatrice émérite et créatrice des bannières pour notre émission et celle des Mystérieux étonnants. Merci LAL girl!