Des sauvages sans conscience. Des âmes nobles en harmonie avec la nature qui jamais n'esquisse le moindre sourire. Des guerriers suprêmes et connectés de manière symbiotique à l'environnement. Des alcooliques violents.
Pour le québécois cinéphiles que je suis, citadin n'ayant jamais fréquenté d'autochtones, voilà les pléthores de clichés racistes que je suis habitué de me faire servir par la culture de masse, particulièrement le cinéma. C'est un phénomène assez fascinant que l'"indien sur pellicule" (Je cite ici le titre du bouleversant documentaire de Neil Diamond, Reel Injun, qui sert largement de base de réflexion pour notre émission cette semaine.) L'indien de pellicule est au final un personnage fantasmé de toute part par le blanc, inventé de toute pièce par nos perceptions tronqués de ces cultures diversifiées et "élusives". Ce sont LES INDIENS, sans trop de distinctions par rapport aux tribus, au langage, aux coutumes, c'est un groupe monolithique d'individu qui sont tour à tour la menace suprême et l'éternelle victime.Les grands indiens du cinéma n'en étaient la plupart du temps pas du tout.
Je suis curieux de savoir jusqu'à quel point mes perspectives des cultures autochtones ont été affecté par le cinéma, possiblement même sous la forme d'une admiration frôlant le racisme par inversion. J'ai tout fait pour ne pas tomber dans ce piège et pourtant, je suis certain qu'à un niveau inconscient, j'ai été néanmoins influencé. La preuve: je n'ai pas été insulté par les NA'Vis, ces indigènes bleus du film Avatar. Pour moi, ils étaient la continuation directe de tous les clichés positifs gravitant autour des autochtones du cinéma, poussé au paroxysme.
Cette semaine au 7ème, L'indien de l'écran: les clichés, la perspective des amérindiens sur leur image, les acteurs qui joue des Indiens et qui n'en sont pas, les films les mettant en vedette.
Je ne me doutais pas du tout que les indiens parlait de fait souvent leur langue dans les vieux western; je pensais que dans la pure tradition Hollywoodienne, ils disais un eu n'importe quoi et ça sonnais "indien" pour le spectateur. Je suis sans doute brulé par trop de monde qui parle "français" dans des films américains.
RépondreSupprimerAutrement, et c'est tout à fait dans la même veine, La guerre du feu (1981) est la Slap Shot (1977) des Inuits / Crees.
Si Anthony Burgess ayant créer un proto-language complexe pour la tribus des personnages principaux de cette épopée préhistorique, une tribu secondaire (celle dont viens le personnage de Rae Dawn Chong, les Ivakas) ont été doublés par des comédiens Inuits. Et apparemment, tous ce qu'ils disent n'a tout aucun lien avec l'histoire et est un tissus d'obscénités particulièrement grossières...
HAHAHAHAHAHAHAHAHAH! Je suis dans l,hilarité la plus totale!
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