Jodorowsky disait récemment, en parlant de son futur film KINGSHOT, que les gangsters étaient les derniers grands personnages métaphysiques du cinéma. Il est vrai qu'ils ont remplacé en quelque sorte les samourais et autres desperados; suffit de voir la révérence avec laquelle toute génération rédécouvre SCARFACE.
Qu'en est-il dans ce cas des assassins? Forcément, la dimension métaphysique de l'assassin au cinéma est encore plus forte que celle des gangsters. Ils sont des incarnations de la mort, de la mince ligne rouge qui décide du sort des individus. Il est souvent conditionné, entrainé, réglé au quart de tour. Il diffère du meurtrier et du tueur en série parce que très souvent, il ne jouie pas nécessairement de sa besogne. C'est un ouvrier et parfois, un mécanicien de la mort, tout simplement.
Que son conditionnement soit le fruit d'un lavage de cerveau invasif ou d'un entrainement pavlovien, l'assassin au cinéma devient souvent un point d'interrogation sur la notion de libre-arbitre et de conscience. De MANCHURIAN CANDIDATE à NIKITA, c'est lorsque l'assassin doute de lui-même et connait la fatigue que le moteur du drame s'enclenche. C'est la grande tragédie de l'assassin que de douter de lui-même.
Ce sont ces notions que nous abordons a l'émission cette semaine...à bout portant.
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