vendredi 26 février 2010

Geek Chronique 32: Des geeks et des (super) bêtes...

Cette entrée de blogue est la plus agréable perte de temps que j'ai fait de ma vie. Je l'assume pleinement. Naah. Je me fais des acrêres... Je suis un peu gêné mais impuissant.

J'ai remarqué que très souvent, les geeks sont mystérieusement, étonnamment, de grands animal lovers (de la bonne sorte). Je ne fais pas exception à la règle avec mes cinq chats (en écrivant ceci, je me sens comme un croisement entre Foglia et Kevin Smith). Diantre! La seule raison pour laquelle je n'assène pas un crochet dans la gueule de quelqu'un sur une base hebdomadaire tient à l'effet appaisant qu'a pour mon âme des sites comme Cute overload et autres lolcats. La combinaison Geek-animal lover possède une dialectique riche et complexe, exaltée quotidiennement sur Internet, qui fait opérer chez le sujet un mélange de douceur et de rire qui...
Ah et puis phoque this. On fait un test. Check ça ok:
Ça marche hein? Non? Ok. Resistance is futile. Check ça d'abord: Are we getting somewhere? Non? Je vous terrasse à coup sur avec le prochain.

AHHHH. C'est comme de la porn pour le coeur. No joke. NON! DAMMMN! You a cold, sad muthafucka! Aux grands mots les grands moyens.

VOILÀ. Ça fait chaud en dedans hein?.

Le compagnon animal a d'ailleurs toujours eu une place d'honneur dans le canon super-héroïque. Ça m'a toujours un peu rendu perplexe. Je ne parle pas ici de personnages animaliers anthropomorphiques mais de chat et de chien avec des super-pouvoirs. Traité avec distance, un brin d'humour, le tout peut posséder un certain charme mais très souvent, c'est avec un sérieux tout à fait assumé que ces créatures sont traités comme des véritables héros.


Grant Morisson, ardent défenseur de la cause animale, a créé les plus belles histoires sur le sujet. Dans We3, il réussi l'improbable fusion de Homeward bound et Robocop et ce, sans la moindre complaisance, avec émotion et pathos (cliquez ici pour écouter l'émission des Mystérieux sur le sujet). Dans Animal man, il nous fait partager la souffrance d'un avatar de Wil. E Coyote, totem moderne de la cruauté humaine et nous fait ressentir l'intelligence pleine de poésie de dauphins massacrés. Plusieurs sous-textes de ses grandes oeuvres, dans The Invisibles et The Filth tout particulièrement, lui ont servis à faire le deuil de son chat. Il y fait dire à un de ses personnages que le film offrant toutes les réponses au sens de la vie est Walt Disney's The Three lives of Tomasina. Nous avons fait une émission sur le film ici même pour cette seule et unique raison. Plus récemment, dans Final Crisis, il a fait participer, avec tout le sérieux du monde, Captain Carrot and the Zoo crew à un conflit d'envergure cosmique.


Geoff Johns nous a fait pleurer la mort d'une courageuse mouche dans Green Lantern et il a fait d'un petit minou le plus sanguinaire Red Lantern de la galaxie, Dex-Starr. (une confrontation avec Krypto, le chien de Superman, est inévitable et fermement attendue)

Le Super-bestiaire est un univers en soi. Dernièrement, Marvel nous a offert le superbe Lockjaw and the Pet Avengers où les animaux de Marvel bravent le temps et l'espace pour sauver l'univers de... Thanos. C'était un petit bijou. C'est même assez sérieux.


Chez Dark Horse (Dark. Horse.), les Beasts of Burden d'Evan Dorkin et Colleen Doran, sorte d'investigateurs paranormaux du monde animalier, aident leur semblable à combattre...un jeune tueur en série se faisant la main sur des chiots et des chatons, des grenouilles lovecratiennes et des rats génétiquement modifiés. Si vous pensez que le tout est mignon, détrompez vous. C'est un des meilleurs comics d'horreur de l'année (et simplement parmis les plus belles illustrations, toutes catégories confondues) .

Évidemment, qui dit Comic book animals ne pourrait passer sous silence Superman et sa superbe ménagerie. Krypto the Superdog, plusieurs fois sauveur de Superman et de l'univers (et ce, je le répète, avec le plus grand sérieux) est le plus célèbre canin de tous.

5 moments marquants (je ne peux pas croire que je fais ça):


1-Dans le Superman de James Robinson, Superman va occasionnellement jouer au frisbee avec son chien...dans l'espace. Ce qui fait considérablement freaker Green Lantern. Il sauve également Superman et Métropolis de l'attaque d'Atlas. Ce qui donne deux pages de comics absolument superbes et absurdes.


2-Dans le grand opus d'Alan Moore, Whatever happened to the man of tomorrow, il se sacrifie pour son maître en tuant Kryptonite man. Triste.

3-En hommage, il fait plus ou moins la même chose dans Infinite Crisis.
4-Décidément, Geoff Johns aime les chiens. Krypto saves the day et combat le Black lantern de Superboy...et il a même pas peur.

5-Krypto a eu deux shows de télé. Deux! En fait, le premier, c'est le remplacement de Georges Reeves après son décès mystérieux...un gars dans un costume de chien!


Sinon, Krypto reste un chien. Il aime chasser des trucs, rapporter les troncs d'arbres que son maître lance dans les champs et régler les cas les plus compliqués de Batman avec son super-odorat même quand il se moque de lui (et il l'a fait souvent). Batman est un jerk.

Non. Krypto se taille la part du lion. Vous savez pour qui c'est dur? Streaky the Super-cat? Non. La voie lactée est sa litière. Beppo the Super-monkey? Non plus. Il peut lancer son caca sur la lune. La vie est dure pour Comet the Super-horse.

Aucun respect. Pas de show de télé, de mini-série, pas même de grand moment héroïque. Pourtant, c'est un centaure immortel et bisexuel amoureux de Supergirl (je ne blague pas). Mais Supergirl le monte constamment et il souffre. Pourquoi elle le monte? C'est totalement inutile. Aucun respect.

Alors ne vous demandez pas d'où vient la malédiction chevaline autour de Superman. Respect.

mercredi 24 février 2010

Notre émission du 24 février: TSAR TREK: The Wrath of Ivan the terrible

Pour écouter cette émission, cliquer ici
Génie incontesté du cinéma, théoricien visionnaire, artiste dont l'inspiration est indissociable de ses convictions politiques, Sergei Eisenstein réalise en 1944 son film le plus important, Ivan le Terrible. Déjà responsable d'un incontestable chef-d'oeuvre du 7ème art, Le cuirassé Potemkin, il pousse à l'extrême toutes ses considérables ressources avec sa dernière oeuvre. Le film est non seulement celui qui atteint le paroxysme de sa recherche formelle, il est aussi son plus audacieux pamphlet politique, le saisissement accusateur et subtil du zeitgeist d'une société russe de plus en plus complexe qui contemple aveuglément son passé sans en tirer aucune leçon.

Mais c'est pas de ça pantoute qu'on va parler. Noooon madame.
Enfin si. Un peu tout de même. Mais cette semaine il sera question des rapports évidents qu'il y a entre le grand opus d'Eisenstein et...Star Trek. L'a pas venu venir celle-là hein? Engage...Warp 9! Steady as she goes! Resistance is futile. Il sera question évidemment d'Eisenstein, des résonances politiques de son oeuvre, mais nous parlerons aussi de Roddenberry et d'une de ses plus importantes créations, le peuple Klingon. Et vous savez quoi? En associant les deux (croyez moi, les associations sont plus nombreuses qu'il n'y parait), on ajoute respectivement un degré de pertinence et d'intérêt aux deux.

C'est qu'à travers la race des Klingons, Star trek nous a appris pendant 40 ans quelque chose de très précieux sur le relativisme culturel. Comme toujours chez Roddenberry (et les autres créateurs qui ont fait l'expansion de son univers, tout particulièrement Ronald D. Moore), les espèces humanoïdes sont des métaphores pour certaines cultures humaines bien précises. Les Klingons ne furent jamais autre chose que des Russes de l'espace. Précisément l'archétype du Russe ancien tel qu'on le voit dans Ivan le terrible.
Inversement, des nouvelles et fascinantes (fascinating!) pistes d'analyses s'ouvrent à nous lorsqu'on regarde Ivan le terrible en tant que science-fiction, une histoire se passant non pas dans un autre pays mais littéralement sur une autre planète. Vu sous cette parallaxe,on jurerait les civilisations étranges de Flash Gordon ou justement...de Star Trek.


Il n'y a vraisemblablement qu'au 7ème antiquaire que ce genre de transgression peut arriver. On force les geeks à entendre parler d'Eisenstein et Marc Cassivi de Star Trek. Ou alors personne n'écoutera cette émission, tout simplement. Je vous plains. Vous ne savez pas ce que vous allez manquer. Gene Roddenberry et Sergei Eisenstein. .
Même combat? Quand même pas. Mais beaucoup plus qu'on pourrait le croire. Beaucoup plus...
...
...littéralement.

lundi 22 février 2010

La scène de la semaine: The Vindicator ou Frankenstein 88

Anecdote. En faisant des recherches sur Pam Grier pour notre bloc d'émission sur la Blaxploitation, le 7ème retrouve accidentellement le titre d'un film qu'il avait vu jadis et avait essentiellement oublié. Ce genre de film vu trop jeune qui a hanté mon esprit et qui est devenu depuis un songe étrange, comme si je l'avais imaginé.

Le titre français, Frankenstein 88 (à ne pas confondre avec Frankenstein 90, la brillante et très française relecture moderne du mythe avec Eddy Mitchell et Jean Rochefort). Le titre original, The Vindicator. Je devais absolument retrouver le film. Tâche virtuellement impossible; même pour le plus féru des collectionneurs, le sacro-saint VHS est une denrée rare. Une grande âme de cinéphile avec qui nous avons fait récemment connaissance nous apprend qu'il est en mesure de nous trouver une copie (David, tu es cent fois béni camarade!). Depuis, un tourbillon de synchronismes s'est emparé de ma vie. Oui oui, un tourbillon...

1-The Vindicator est réalisé par Jean-Claude Lord. Production de John Dunning et André Link, les fondateurs de Cinépix. Ce qui en fait un film de commande, soit, mais également un film québécois. Il est impardonnable que nous en ayons point parlé dans notre émission Voyons osti de ciboire! Oussé qui z'ont crissé notre cinéma québécois de genre???

2-Le thème est terriblement similaire à Robocop avec une touche de Swamp Thing (l'original de Berni Wrightson et Len Wein, le film de Wes Craven par extension). Les références aux comic-books y sont d'ailleurs nombreuses; the Vindicator fut d'ailleurs le nom initial de notre Captain America national et le chef d'Alpha Flight avant The Gardian. Ceci dit, il est sorti un an avant Robocop. Visionnaire! Il est impardonnable que nous en ayons point parlé dans notre entrée de blogue sur Le retour de Deathlok-se faire tirer le Verhoeven du nez.
3-Pour tout son "génie" et les souvenirs qu'il m'a procuré, The Vindicator est à évoquer pour une incontournable scène, que je vous résume ici:

Transformé depuis peu de temps en machine à tuer par une sinistre organisation gouvernementale, notre héros déambule dans les rues, confus et titubant. C'est une nuit humide et triste... Il se regarde dans une vitrine de magasin de jouets. Ornée de masques de monstres, il ne distingue pas bien le reflet de son visage se confondant aux nombreux masques. Il est perplexe... Les masques et les jouets sont-ils en train de le narguer (comme Darkman et son putain d'éléphant rose)? Il prend soudainement conscience de ce qu'il est devenu. C'est terrible!
Emporté par la colère, notre héros casse la vitrine du magasin avec un panneau! Oh non!
On voit ensuite l'ampleur des dommages. OH NON! Câlisse! Frankenstein 88 vient juste de péter la vitrine d'une institution culturelle montréalaise, le Bric-à-brac, magasin de jouets/tabagie trônant fièrement, encore à ce jour, sur la rue Ontario. Noble comptoir faisant le bonheur des béesses depuis des lustres, échoppe incontournable pour les nombreux pèlerins des ventes trottoirs, on y trouvait jadis des jeux de pichenottes et de poches, des costumes cheaps et des imitations de figurines taiwanaises (j'ai encore une figurine de Robocop achetée là-bas en 89...quelle coïncidence poétique!), du tabac et des tubes de cigarettes de même que ces petits bidules noirs servant à remplir soi-même les tubes qui faisant des assourdissants Ka-klacs. Des heures et des heures de Ka-klacs où vos parents se confectionnaient des bonnes rouleuses à peu de frais. Flashback violent genre P'tit Québec/on revient chez nous/grand maman y'é bon ton fromage. Frankenstein 88 a pété la vitrine de mon bric-à-brac...
Osti. Pas besoin d'être Freud ou d'aller se faire tirer aux cartes chez matante Rolande.
La rue Ontario=la ligne de ma vie.
Le Bric-à-brac=mes souvenirs.
Frankenstein 88=mon inconscient
Frankenstein 88 en train de péter la vitrine du bric-à-brac=la révolte de mon inconscient contre un passé refoulé et monstrueux de jeune béesse qui revient me hanter inlassablement, avec dégoût et nostalgie.

*Soupirs*.

mardi 16 février 2010

Notre émission du 17 février: Corman et ses Wonder Boys

CLIQUER ICI POUR ÉCOUTER L'ÉMISSION

L'époque a enfin donné justice au grand Roger Corman. Jadis simplement Roi de la série B, trop souvent avec la condescendance que l'épithète impliquait auprès de l'intelligentsia, on reconnaît désormais son génie multidisciplinaire. Il en aura fallu plusieurs révolutions dans le milieu avant qu'on lui offre en 2009 un Oscar honorifique. Une tout particulièrement: allez savoir comment ce miracle s'est produit mais la sous-culture aura eu le temps de devenir la culture populaire. Quelques Oscars pour des Hobbits, la moitié de la planète se déplaçant pour voir un Batman et des indigènes bleus combattant des robots, ce genre de petits trucs...

Il est facile de se perdre dans les méandres labyrinthiques de son oeuvre. Les nombres sont écrasants: près de 400 films à la production, 60 à la réalisation, acteur dans pas moins de 32. C'est sans compter le nombre de carrière dont il est directement responsable. Sans aucune exagération, Corman a modifié à jamais le cinéma moderne. L'adage est connu: Corman est l'oncle de Wonder Boys, ce groupe de réalisateurs ayant révolutionné le cinéma américain au tournant des années 60. Coppola, Scorsese, Joe Dante, Spielberg. C'est sous son égide qu'ils ont tous commencés. Vous l'avez remarqué, les superlatifs ramenant à la mythologie abondent quand on parle du bonhomme.

Pour vous cette semaine, le 7ème démèle tout ça: les grands films du réalisateur, ses pires, ses grandes productions, ses thèmes, ses méthodes de travail, les jeunes réalisateurs qu'il a épaulés. Même les plus férus des Cormanites en apprendront une tranche.
Corman, c'est une saga qui permet littéralement de comprendre la généalogie de l'univers cinématographique moderne.

lundi 15 février 2010

POUR UNE SAINT-VALENTIN CINÉPHILIQUE TRASHY (bonne chance mon amour!)

Rien comme le spleen post-Saint-Valentin pour se rendre compte de l'échec lamentable de son couple. Le repas était foireux, les cadeaux, risibles et le sexe forcé évoquait le dernier sursaut de vie d'un amour déçu et agonisant. Le silence remplissait la pièce. Brrr.
Pour cette raison, il est toujours bon de relativiser votre couple pathétique et de regarder des histoires d'amours malsaines qui finissent dans un bain de sang. Ce sont les plus belles, demander au Barde. À la limite, on peut s'en tenir à des histoires atypiques. Tu vois, si Julia Roberts était une authentique crackwhore dans Pretty Woman et que Richard Gerebil la payait des sommes faramineuses afin de satisfaire, de façon hautement méta textuelle, la paraphilie animalière qu'on lui connaît tous, je regarderais ce film avec une dame le 14 février de ce pas. Kinky Bitches d'Amos Kollek.

Comme ce n'est pas tous les jours que la Saint-Valentin chevauche le Vendredi 13 (ça évoque un visuel décapant pas vrai? Jason Vorhees se faisant cribler de douilles par une armada de petits chérubins armés jusqu'au dents de uzis), je ne vous ferai pas le coup de vous repassez l'entrée de blogue de l'an dernier. Oh et puis si ... elle me plait trop.


Ceci dit, je vais la garnir de quelques découvertes supplémentaires pour 2010.


La journée de la malchance et de l'amour back to back! Ohhhh la douce ironie que voilà! Donc, vers les environs de minuit aujourd'hui, les chances que vous perdiez accidentellement votre dildo bien graissé dans l'orifice de l'être cher, comme un Cendrillon pornographique où il n'y a pas de citrouille mais une courgette et du GHB, est plutôt élevée. Glisser sur une flaque de KY et se casser les hanches, c'est aujourd'hui que ça vous arrivera. Ou bien pire; les lapsus inappropriés qui vont briser votre couple pendant le souper romantique. Je jouis, je jouis... môÔôman. (fuck).



Bref, la Saint-Valentin, c'est aussi la période où le couple se loue un film romantique, voire érotique, pour attiser des passions faméliques, souvent déjà anéanties. Elle voudra un truc avec Jennifer Aniston, vous voudrez un truc avec Jenna Jameson. Il faut savoir faire des concessions, à l'instar de ces deux journées qui devrons se côtoyer harmonieusement (et je ne parle pas de faire la location de la révision X de He's just not that DEEP into you). Non, si certain d'entre vous avez assez soif d'originalité pour célébrer le DEUX jours en même temps, il vous suffira de conjuguer le thème de la malchance et de l'amour. Un drame psycho sexuel où le couple se déchire mais se désire face à l'horreur, c'est ça que ça vous prend, les amoureux. Vous êtes sur le bon blog, bande de chanceux. On a un TOP 4 pour vous:


4-Max, mon amour de Nagisa Oshima (1988). Envers et contre tous, un diplomate anglais bourgeois continue d'aimer sa femme même si elle se fait sauter par un singe. Un bonobo pour être exact, dont elle, Charlotte Rampling, est infatuée. Il tentera de la reconquérir, de comprendre cette amour bestial et de garder le caca dans le living room. Si c'est pas de l'amour... Nous avons couvert ce film dans une de nos émissions avec brio ICI. Maintenant, si seulement quelqu'un pouvait me redonner mon osti de VHS...

3-L'année dernière à Marienbad d'Alain Resnais (1962). Errants dans la méandres d'une monstrueuse villa sans âme, échappant à toutes formes de structure où l'espace-temps est indéfinissable, un homme tente de convaincre une femme qu'ils se sont aimés jadis. Un peu comme ce que vous allez faire ensemble ce dimanche au Ikéa, la poésie en moins. On en parle ici.
2-The Night Porter de Liliana Cavani (1974). Il est ancien nazi devenu portier de nuit après la guerre. Clandestin. Elle est juive, fut internée dans un camp de concentration où il se la tapait brutalement à tout le soir. Mais grâce à lui, elle a survécue. Plusieurs années plus tard, ils se croisent à la porte de l'hôtel...et ils remettent ça! Le désir est trop fort. Après un singe, Rampling se fait des nazis! On en parle là. 1-Possession d'Andrzej Zulawski (1981). Je vous laisse la surprise. Ce film là contient toutes les réponses à vos questionnements de couple. Ahhh l'amour, quand ça nous tient dans ses tentacules gluantes et que ça serre! CLIQUER ICI POUR CETTE ÉMISSION



Pas pire hein! Et maintenant, les suggestions pour 2010!
Death in love AKA Dr.Mengele in love! de Boaz Yakin (Cliquez sur la photo pour lire mon petit billet sur le film en question).
Une juive qui a un petit oumph pour un nazi tortionnaire donne naissance en secret à une progéniture forcément névrosée et incapable d'amour. S&M, trahison, jewish guilt et dégoût de la chair...la parfaite combinaison pour la romance! Votre tendre moitié en redemande! À écouter back to back avec Night porter, pendant que votre belle vous circoncis avec ses dents. Back in da day, Oy Vey!
Bad Timing.

Aaaaah ! Nicolas Roeg ! À une époque reculée, avant que le terme sulfureux et Antichrist ne soient invariablement associés (je persiste et signe, le film de Trier, dont je suis par ailleurs un inconditionnel, est une banale et hilarante version-piste d'hébertisme du Possession de Zulawski et de Don't look now...mais avec plus de glands!), il n'y avait que toi pour nous montrer des idylles suintantes de vitriol. Julie Christie et Donald Sutherland s'éloignant douloureusement l'un de l'autre après la mort de leur enfant, Bryan Brown massant goulûment 1:30 de temps l'opulente poitrine de Mimi Rogers tout en l'engueulant dans Full Body massage. Mais dans mon livre à moi, c'est Art Garfunkel qui se taille la part du lion dans le plus grand film de Roeg, Bad Timing. Une des plus belles relations malsaines du cinéma.

Bad Biology de Frank Henenlotter Si vous ne connaissez pas Frank Henenlotter, il faut vite allez écouter notre émission sur ce génie en cliquant sur la photo du haut. Grand manitou du Schlock, de la série Z (+ XXX), il ne faut jamais perdre de vue que le monsieur n'a jamais raconté autre chose que des grandes histoires d'amour et de jalousie. Que ce soit un frère siamois cannibale arraché en moton qui voudrait lui aussi connaître la passion, un savant fou qui se fait la fille de rêve en se cousant les morceaux de choix de plusieurs putains ou un parasite lubrique qui t'envoie du jus bleue de bonheur dans l'hypothalamus, les protagonistes des films de Henenlotter ont un dévorant besoin d'intimité. Bad biology est sa plus grande histoire: fille avec 7 clitoris qui vire folle et meurtrière quand ils sont titillés en boucle cherche homme seul au pénis amovible et meurtrier pour briser la solitude. Un peu comme le Matador d'Almodovar si la bitte de Banderas avait un trou de graine hurlant.

Sombre de Philipe Grandrieux.

Une expérience sensorielle plus qu'un simple film, pour le réalisateur comme le spectateur. Jeune femme triste et suicidaire trouve enfin l'homme qui lui faut, un serial killer torturé qui étrangle lorsqu'il aime, façon archétypale-loup garou-monstre de Frankenstein. Tout ça dans une ambiance de désolation glaciale qui fera durcir les mamelons de votre douce comme jamais, c'est garanti. Ça manque un peu de Diana Krall en trame de fond mais moi, le film me donne des monstrueuses et turgescentes érections à toutes les fois.

ET POUR LES INTÉRESSÉS, NOTRE ENTREVU AVEC PHILIPPE GRANDRIEUX
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