

(Trois semaines se sont passées depuis l'écriture de ce texte. Je me suis amèrement trompé. Ma satisfaction de cinéphile et bédéphile est totale. Le public n'a pas suivi...le film est un échec commercial. Tant pis pour vous.)



Live long and prosper and may the force be with you.
Mais la surprise, c'est l'Oscar donné à Okuribito de Yojiro Takita, alors que Waltz with Bashir était grand favori. On se rappelle que le film avait gagné le grand prix au Festival des films du monde de Montréal l'année dernière. 20 ans après La famille Yen et une demi-douzaine de Chambaras à son actif dont Ashura et les Ying Yang masters, Takita est le premier japonais à gagner un Oscar (si on exclu celui de Hayao Miyazaki pour Spirited Away qui n'avait pas gagné pour meilleur film étranger mais pour l'animation). Il y eu trois prix honorifiques au début des années 50 pour Kurosawa (Rashomon) et Inagaki (Miyamoto Musashi), mais la catégorie "meilleur film étranger" n'existe que depuis 56.

Je passe un fabuleux moment dans ma vie là.
Il y a t'il en ce bas monde quelqu'un ne connaissant pas Guro Guri Turgeon? C'est un fait plutôt rare de nos jours. Pour ceux ne le connaissant pas (si vous fréquentez depuis peu ce blogue, la chose est quasi-impossible), je résumerai ainsi le bonhomme: dans une vie, il y a avant et après Guro Guri, rien de moins. Tout le monde devrait avoir un Guro Guri dans son existence.
Et aujourd'hui, c'est l'anniversaire de l'homme en question. Le 7ème tient à lui souhaiter bonne fête, comme il se doit. De nombreuses années de cinoche avec nous, mon pote. Oserai-je même le dire...Sheng ri kuai le!!!
On vous parle également de A touch of zen (1969). Une seule chose à dire dans ce blogue sur le sujet: mais pourquoi diantre est-ce que ce film n'est pas considéré comme un chef-d'oeuvre du patrimoine humain? Probablement le plus grand film du genre, sinon de toute la Chine, rien de moins, et pas l'ombre d'un dvd respectable... Vous pouvez nous écouter ici.
Ce blog ne vous introduira que très succinctement à Aleister Crowley. C'est une recherche que chacun se doit de faire seul, de son côté, à son rythme. Sachez seulement ceci: il fut souvent dit de Crowley qu'il était, à juste titre, The wickedest man in the world (la traduction du terme en français se veut élusive, à l'instar de Crowley...c'est l'homme le plus malicieux-pervers-mauvais-cruel du monde).Il fut l'agent provocateur d'un renouveau de l'occultisme au 20ème siècle. Le temps ne nous dira probablement jamais où commençait la réalité et se terminait la fiction avec cet homme et c'est justement là, à mon humble avis, le grand accomplissement de celui qui se dénommait lui-même la Bête.
On ne voit pas souvent Crowley au cinéma; plus d'un personnage sont inspirés de lui mais il est rarement directement référé. Dans quelques semaines sortira en vidéo (le 10 mars) le film Chemical Wedding , écrit par le chanteur d'Iron Maiden Bruce Dickinson et réalisé par un collaborateur occasionnel des Monty Pythons, Julian Doyle. Le titre en sera probablement changé pour Crowley. Voyez-vous, le film a très mauvaise réputation. Les critiques sont pernicieuses. Le film, assez attendu, a énormément déçu.
Pourtant tout y est; le Rituel à Babalon, les incantations au démon Choronzon, l'implication de Jack Parsons (occultiste créateur du carburant à fusée) et de Ron L. Hubbard (créateur de la dianétique et de l'église scientologiste) dans ses pratiques occultes, l'importance de la femme écarlate et de l'enfant Lunaire. Dickinson connaît son Crowley. L'acteur Simon Callow, jouant la réincarnation(?) de Crowley est absolument flamboyant, creepy et cabotin. Qu'est-ce qui cloche?
Après avoir vu le film, ça devient évident. Ce n'est ni une biographie, ni un drame respectueux, ce qu'aurait désiré les occultistes. C'est un film de série B comme les Brits savent en faire, inégal et ludique, chaotique et imparfait. Du Ken Russel réalisant pour Roger Corman. C'est une histoire pleine d'ambivalence et d'humour. ET C'EST ABSOLUMENT APPROPRIÉ. Crowley aurait adoré le film; il capture à merveille son irrévérence, sa finesse d'esprit et continue d'entretenir l'impénétrable mur de mystifications que l'homme avait habilement érigé autour de lui. De même que l'apparition faite par la bête sur l'album Sergent Peppers des Beatles (n'oublions que le scénario du film est de Bruce Dickinson; le monde du rock a toujours apprécié le bonhomme), le film contribue tout particulièrement à la mystification du personnage en continuant d'exalter sa figure d'icône de la pop-culture.
Crowley arbore à merveille le costume pourpre étant l'apanage de ces super-vilains échelonnant leur propre système de morale (sa maxime de prédilection était Do what thou wilt shall be the whole of the Law, délicieusement répété ad nauseam dans le film). Bref, un Crowley pour le 21ème siècle.
Crowley disait de lui-même: Je suis peut-être un sorcier noir, mais j'en suis un crisse de bon. Il dirait probablement de Chemical Wedding que si c'est un mauvais film, s'en est cependant un crisse de bon.
4-Max, mon amour de Nagisa Oshima (1988). Envers et contre tous, un diplomate anglais bourgeois continue d'aimer sa femme même si elle se fait sauter par un singe. Un bonobo pour être exact, dont elle, Charlotte Rampling, est infatuée. Il tentera de la reconquérir, de comprendre cette amour bestial et de garder le caca dans le living room. Si c'est pas de l'amour... Nous avons couvert ce film dans une de nos émissions avec brio ICI.
3-L'année dernière à Marienbad d'Alain Resnais (1962). Errants dans la méandres d'une monstrueuse villa sans âme, échappant à toutes formes de structure où l'espace-temps est indéfinissable, un homme tente de convaincre une femme qu'ils se sont aimés jadis. Un peu comme ce que vous allez faire ensemble ce dimanche au Ikéa, la poésie en moins. On en parle ici.
2-The Night Porter de Liliana Cavani (1974). Il est ancien nazi devenu portier de nuit après la guerre. Clandestin. Elle est juive, fut internée dans un camp de concentration où il se la tapait brutalement à tout le soir. Mais grâce à lui, elle a survécue. Plusieurs années plus tard, ils se croisent à la porte de l'hôtel...et ils remettent ça! Le désir est trop fort. Après un singe, Rampling se fait des nazis! On en parle là.
Cette semaine, tout à fait innocemment, j'ai l'idée saugrenue d'aller voir Underworld 3:Rise of the Lycans. Surprise de taille; dans le genre émule de Tristan et Iseult/Spartacus/Robin de bois avec des vampires et des loup-garous sur fond de fromage bleu glacée gothico-fantastico-pseudo médiéval, le film est une orgie de concept "geek" opérant en parfaite cohésion. C'est terriblement divertissant: Bill Nighy de retour en Viktor, plus Nosfera-Trudeau que Ti-PET lui-même, mégalo, élégant et paternel, Michael Sheen en Lucian, version lyncanthropique de Jim Morisson-Jésus-Che Guevara, hyper sexy et Rhona MitrAAAHHH continue son ascension en tant qu'Action Starlette sexy ayant de la mâchoire, des lèvres et un regard d'acier (C'est Kate Beckinsale avec les cojones de Hugh Jackman)...2-La voix de cette homme est si fabuleusement caverneuse que celle de Michael "Worf" Dorn sonne comme les gammes d'un castrat. Deep deep scary voice...C'est lui la voix de Solomon Grundy dans The Batman.
3-Le gars est un ex-Bouncer avec une formation en microbiologie et en génétique. Il a été chercheur-assistant pour le National Cancer Institute.4-C'est un geek HÉNAURME: un Marvel zombie avec une collection de 10 000 comics, il possède sa propre compagnie Astounding studio , il écrit actuellement pour Marvel New Warriors et est le créateur de Adam:The Blue Marvel, le "premier" super-héros noir de Marvel, clairement basé sur lui-même.
5-Son comic ZMD:zombies of mass destruction a une adaptation cinématographique qui sort sous peu.
7-Les histoires d'amour impossibles qui dominent les Underworld lui viennent de vieilles blessures de relations inter-raciales. 8-Avez-vous besoin d'en savoir plus? C'est le Mâle Alpha über geek for the ages et nous nous devons de l'adorer comme tel...Dois-je mentionner qu'il est beau?
9-Son super-héros préféré: Hulk. Comprenez-moi bien. CET HOMME EST LUKE CAGE. Point. He really really needs to become Luke Cage now. NOW. Are you reading you stupid movie people? CET HOMME EST LUKE CAGE, POWER MAN, HERO FOR HIRE.


Parce que les cinéma pour enfant actuel est très souvent vidé de toutes formes d'âme, sans conséquences et aussitôt oublié, nous proposons aux jeunes parents une critique de deux films un peu moins connus par les gens en bas de quarante ans, question de rafraîchir tout le monde : La comédie musicale de George Pal TOM THUMB (1958), un trip absolument éblouissant. Le film laisse l'impression d'avoir participé à une fête. Un vrai délire; les chansons sont incroyables, Russ "Tom Tumb" Tamblyn est agile comme un Jackie Chan doublé de Fred Astaire (faut voir ça ici pour le croire, neuf minutes de pure délire!) et les "Puppetoons" peuvent être parfois carrément inquiétants...
(les photos que vous voyez ici de ce nouveau Pinhead est le design personnel de Gary J. Tunnicliffe, maquilleur ayant travaillé sur la franchise. Ce n'est en aucun cas la version qui sera empruntée par Pascal Laugier dans son remake)
Martyrs est le film d'une génération. Film d'horreur totale, tous les paliers de l'indicible, toutes les formes de l'horrible y sont exploités. Plus de vingt ans que le 7ième attend un film comme ça, depuis...le premier Hellraiser justement. Pour paraphraser mon partenaire, le film est glorieux. J'ai ressenti le même désespoir, la même terreur à le regarder que Hellraiser à douze ans. Des images de ce film font à jamais partie de mon make-up mental. À le lire en entrevue, on constate l'intelligence, la culture immense de Laugier; c'est un esthète et un aficionados. On perçoit aussi son respect pour le film original (MARTYRS pourrait être un Hellraiser sans cénobites; l'histoire est très proche de celles que l'on retrouve dans les superbes bédés publiées par Epic comics, qui a toujours mis l'accent sur les protagonistes humains et leurs obsessions malsaines) et sa volonté d'apporter SA contribution à la mythologie.

