mercredi 14 octobre 2009

Notre émission du 14 octobre: Le Tarot de la Lanterne Magique, première partie (conception Francis Ouellette-Design final Ghislain Barbe)

Cette semaine, le 7ème tente de concilier deux passions, le cinéma et l'occultisme. Si vous êtes de fidèles auditeurs ou lecteurs, vous avez assurément remarqué qu'en utilisant le cinéma comme objet de philosophie et de méditation, le 7ème tend à se vautrer dans un certain mysticisme. Ceci dit, nous tenons à ne jamais le faire de manière trop sentencieuse. Excepté cette semaine...Vous l'aurez peut-être deviné; nous allons tenter la conception d'un Tarot du cinéma. Cette idée pointait le bout de son nez subrepticement dans nos propos depuis déjà quelques temps. Les Antiquaires ont tous les deux une perspective différente du Tarot en général. Jim est un adepte du Tarot de Toth et Frank aime le classique Tarot de Marseille. Pour cette raison, Jim préconisera une approche idiosyncrasique avec un Tarot mental truffé de référents culturels qui lui sont chers, à l'instar d'Aleister Crowley. Frank tentera d'établir un Tarot total, définitif. Non seulement, nous allons faire une émission en deux parties qui culminera sur un tir, mais nous allons d'abord vulgariser, théoriser, inventer et finalement concilier pour vous un nouveau Tarot, basé sur des archétypes cinématographiques.

Le cinéphile pourra utiliser les arcanes majeurs du Tarot de la Lanterne Magique pour orienter sa méditation par le biais de symboles qui lui sont familiers, qui sont proches de sa sensibilité post-moderne et donc, possédant de plus amples résonances. Nos instructions seront divulguées à l'émission ici même, où nous allons disserter sur le sens des arcanes ***(nous tenons par ailleurs à nous excuser de la piètre qualité de la première partie de l'émission; on avait couru, on a pas eu notre café, les micros marchaient mal. Des journées de même, t'sais...)*** Sinon, pour nous faire pardonner, voici tel que promis le Tarot en question...

LE TAROT DE LA LANTERNE MAGIQUE



1) À l'instar de Orson Welles et Charles Foster Kane, Le Bateleur (ou le magicien), est un jeune homme au tout début d'une entreprise. Il possède tous les outils pour commencer son parcours, il a le talent, l'énergie et l'intelligence. Il est l'archétype le plus important du Tarot, celui à travers qui tout se passera. C'est une carte totale, où toutes les constituantes du monde sont maîtrisées. Le Bateleur nous met aussi en garde contre l'arrogance, la suffisance, à ne pas confondre avec l'assurance et la confiance en soi.



2) La papesse est le premier conseiller de l'histoire du Tarot. Souveraine, ancienne, vénérable, statuesque (sa silhouette est l'inspiration pour la statuette de l'Oscar). Elle représente l'intuition féminine, le savoir occulte, les secrets anciens, l'inconscient. Elle cache sa véritable nature et révèle la vôtre. Mais elle est aussi mensonge et déception, simulacre. Comme la Maria de Metropolis, nimbée et auréolée, elle est inspirante mais elle implique le danger d'aller trop loin dans la quête du savoir. Dans notre Tarot, nous opposons sa nature à celle de l'impératrice, chaleureuse et maternelle.


3) Elle est la Terre mère, nourricière et maternelle. Comme Garance dans Les Enfants du Paradis, tout homme la désire, la vénère. Comme Baptiste, le pierrot ornant l'image, avatar du Mat (ou le fou), on quémande son affection pour mieux comprendre le monde, comme si on retournait vers sa mère. Elle est créative et nous rappelle que le monde est un éternel retour, un cycle en somme. Il est souvent dit de cette carte qu'elle représente l'art, la poésie. Elle peut aussi symboliser le rejet par le monde féminin, la solitude, l'incapacité d'un homme à cultiver une relation avec les femmes. La cinéphile appréciera l'opposition entre l'expressionnisme allemand et le réalisme poétique français pour évoquer cette dualité féminine.


4) L'imposition de l'ordre. Le contrôle. L'empereur est la force paternelle par excellence, la volonté d'action. Quand on tire cette carte, il est temps pour le demandeur de cesser de réfléchir (l'impératrice et le pape qui le font pour lui) et d'imposer son ordre, de prendre sa place dans le monde. Marcello Mastroianni, incarnation de Fellini dans 8 1/2, opère symboliquement comme Citizen Kane. Il est la volonté de modifier et de contrôler son monde ou l'incapacité de le faire, l'impuissance, l'indolence du maître, du maestro.


5) Il est la sagesse par excellence, l'accomplissement de soi. Contrairement à l'empereur, il est réflexion en complément de la papesse qui est intuition. Il agit moins qu'il laisse les autres agir pour lui en les manipulant. Il peut aussi être tranchant et sévère, exigeant du demandeur une bonne dose d'introspection. Toshiro Mifune, incarnation d'Akira Kurosawa dans Yojimbo (où le rônin s'improvise au final comme metteur en scène), symbolise ce principe à merveille mais il est aussi un individu capable de fourberie, de manipulation. Kurosawa était définitivement un philosophe de la condition humaine et Yojimbo, pour tous ses tords, un fin connaisseur de la chose.

On termine avec cet arcane un cycle symbolisé par des grands classiques, des institutions du cinéma mondial, des grands réalisateur. Le prochain cycle, force oblige, sera hollywoodien.



6) Après les grands concepts humains d'intuition, de décision, d'action et de réflexion, le Bateleur est prêt à interagir avec son monde, à se dédoubler. C'est le moment de faire un choix, de se lancer, de prendre des risques, d'être dashing and daring, comme Rhett et Scarlett dans Gone with the wind (il n'y a pas de baiser plus important que celui-là dans toute l'histoire du cinéma). Il symbolise la participation directe du demandeur à son monde, incluant celui où il n'est pas initialement le bienvenu. Des risques doivent être encourus. L'amoureux se lance. Il aura peut-être déchirement entre la tête et le coeur mais ce déchirement aura son utilité.



7) Le Chariot, c'est la victoire. Le demandeur avance dans son entreprise à pas de géant. Il doit cependant maintenir une balance, un équilibre. Sans cette stabilité, les conséquences de cette course effrénée pourrait être terribles. Une fois qu'il a le contrôle assuré de sa monture (qui sont souvent des forces en opposition), c'est le temps de galoper ferme. Ben-hur, bien sûr. Tel le film, grosse production bruyante occupant une place de choix dans le canon cinématographique en se positionnant entre le drame historique et le péplum banal, il y a un prix à payer pour l'existence de ce genre de production. C'est gros, c'est grand, c'est glorieux mais ça peut souvent mener nulle part.





8) La première vertu cardinale de notre Tarot. L'idée de justice est ici absolue. Il n'est pas question de justice divine ou humaine mais bel et bien de la vérité pure et dure. Aucune place pour la malhonnêté, le mensonge. La justice voit tout et son jugement est toujours absolu. Après la pompeuse gloire de Ben-hur, Hollywood, en toute simplicité, invente le plus grand héros du cinéma, Atticus Finch dans To kill a Mockingbird (du moins selon la liste du AFI mais je suis totalement d'accord). Ici, pas de spectacle. La moralité de cet arcane est à toute épreuve. Cessez de vous mentir. Vous êtes dévoilés au grand jour. Comme le film lui-même et son personnage principal, la justice est absolument honnête.



9) On termine le cycle hollywoodien (caractérisé par des grands films existant au-delà de leur créateur et non des réalisateurs ou des films d'auteurs) avec un arcane faisant la jonction des deux cycles. À la fois film d'un auteur étranger, film hollywoodien et réflexion sur le cinéma, dans Rear Window, James Stewart devient l'hermite, avatar absolu de Hitchcock (un outsider qui n'a jamais gagné un Oscar. Le demandeur est invité ou forcé à l'isolement et l'introspection. Il doit réfléchir sur le monde en l'observant de loin, question de mieux le comprendre, regardant derrière lui (vers la gauche, dans l'histoire linéaire du Tarot, comme sa caméra) le chemin parcouru, ne perdant pas de vu le chemin à parcourir (en regardant à droite). Ici, le cinéma réfléchit sur lui-même, le demandeur fera de même. Un risque cependant: la paralysie, l'isolement, l'inaction. L'hermite se retire pour mieux agir plus tard.



10) Commencement du deuxième chapitre et du troisième cycle. Si le premier chapitre est l'enfance d'une entreprise, celui-ci en est l'âge adulte. Une période se termine, on en commence une autre. Il y aura de la souffrance et du travail à faire, une grande période de doute, symbolisée par le roue de Fortune -incidemment, une roue de torture- dans le Tarot classique et la roue de bicyclette du pauvre chômeur de Ladri di Biciclette de Vittorio de Sica, chef- d'oeuvre du néo-réalisme italien. Point d'artifices ici: dans le réalité contextuelle du film et celle de sa production, il fallait pédaler et l'échec menace constamment. C'est une période de contrition où le demandeur comprend qu'il ne peut faire les choses seulement pour lui. D'autres personnes en dépendent. De la roue de Fortune, comme de l'écoute de Ladri di biciclette, on ressort meurtri et affaibli, mais on en ressort grandi.



11) Deuxième vertu cardinale, La Force est un arcane assez riche. Son nom a changé plusieurs fois à travers les âges et certain Tarot l'on carrément renommé. Dans tous les cas, ce n'est pas simplement l'idée de force physique ou mentale qu'elle exalte mais la détermination, l'endurance, la longévité. On parle ici de force de la nature, de volonté à toute épreuve. Dans toute l'histoire du cinéma, rien ne saurait mieux symboliser cette force que Godzilla. Au delà de sa taille et de sa puissance, on compte près de 30 films mettant en vedette le titan saurien atomique, ce qui en fait une des franchises les plus vieilles et prolifiques du cinéma. À tous les niveaux, il incarne une force implacable, vouée à un éternel retour. Mais attention; il est bon d'avoir la force comme allié. Dans une lecture négative de l'arcane, vous êtes submergé par les problèmes et vous n'avez pas la force de vous relever.


12) On passe d'un grand monstre à un autre.Bien que l'arcane du Pendu semble porteur de mauvais présage, il n'en est rien. En fait, vous êtes coincé, incapable de bouger, d'évoluer, de changer, comme si on vous avait poursuivi et ligoté, mais vous êtes le principal responsable de cette immobilité. À tout moment, vous avez suffisamment de force pour briser vos liens. C'est l'occasion pour vous d'observer une période de contrition volontaire dans le but de transcender votre propre nature. Si le monstre de Frankenstein est captif de sa nature, il a la capacité fondamentale de devenir un individu à part entière. Pendant cette période d'immobilité passée à hurler et à se débattre, le monstre a eu le temps de réfléchir sur lui-même et de comprendre sa place dans le monde. Qu'il soit libre ou condamné n'importe pas, il doit simplement en être conscient.

13) La Mort ou l'arcane sans nom. Les idées reçues autour de cet arcane, vigoureusement encouragées par le cinéma, lui ont fait beaucoup de tort. La mort n'est pas annonciatrice d'un décès. Figurativement, elle est la fin d'une vie et le début d'une nouvelle. Après la contrition du pendu, on accepte de laisser partir des parties de notre passé pour épouser une autre existence. Dans Le Septième Sceau d'Ingmar Bergman, où l'on voit la première (et plus grande) personnification de la mort au cinéma, un chevalier retourné des Croisades joue avec elle aux échecs un sursis sur son existence. Ayant perdu ses convictions et sa foi, le chevalier refuse pourtant d'abandonner sa vie passée. La Mort le rattrapera tôt ou tard, qu'il gagne ou non. C'est le conseil le plus important qui soit et la Mort est là pour nous le rappeler. Il ne faut pas confondre résignation et relâchement. Parfois, il est vital que vous laissiez mourir une part de vous même pour vivre mieux et plus longtemps.




14) La dernière vertu cardinale. La figure angélique de l'arcane de la Tempérance, contemplative et sereine, propose une idée de balance. Les instincts sont trompeurs et l'ange nous invite à nous élever au dessus d'eux. Il observe le monde des hommes sans se désoler, avec détachement, n'étant pas l'esclave d'aucune passion. Dans Les Ailes du désir, l'ange accumule des observations sur les actions humaines les plus remarquables, mais aussi les plus simples et dépouillées. Il tombe amoureux après une éternité de contemplation et sacrifie sa nature divine. Il fait les choses au bon moment et pour la bonne raison. Cet arcane vous invite à faire de même. Nous avons commis une transgression en choisissant une figure masculine pour cet arcane mais le choix est conscient et approprié. Il est en interaction avec notre Diable, où est évoqué un élément de balance entre l'instinct et l'intelligence, le charnel et le spirituel, l'anima et l'animus. Les hommes sont invités à se contrôler, à se féminiser. Les femmes sont invitées à laisser de côté les émotions.



15) Le sens de cet arcane varie d'un Tarot à l'autre, dépendamment des allégeances et convictions des créateurs, mais une chose ne change jamais; Le Diable symbolise l'instinct. Il est aussi en opposition directe avec l'ange de La Tempérance. C'est la victoire, malheureuse ou non, des pulsions primaires. Comme la petite Regan Macneil dans le film The Exorcist, vous êtes possédé par des forces qui vous échappent et vous êtes incapable de les contrôler. Comme la Mort, le Diable est un avertissement. Il ne sert à rien de nier ses instincts. Cette négation peut entraîner des dommages encore plus graves. Il n'en tient qu'à vous de reconnaître vos démons et les intégrer, de les absorber à votre psyché. Bref, de ne pas vous laisser posséder. Une mise en garde: il faut aussi savoir quand arrêter l'exorcisme et laisser le démon prendre le dessus. Le Diable fait partie de vous et vous ne pouvez le vaincre. Tout au plus, vous minimiser les dommages en cessant de vous y opposer.



16) C'est la fin du deuxième chapitre. Des grands bouleversements spirituels ont pris place mais le pire est à venir. La Maison Dieu ou La Tour annonce une chute inévitable, la fin absolue d'une période. Quelque chose de rare et unique devra disparaître. Nous sommes les seuls et uniques responsables de cette perte, fruit de notre arrogance, de notre suffisance. La stabilité et le contrôle que nous pensons avoir sur nos vies sont illusoires, notre Tour est vouée à l'oblitération . Il n'y pas de mort plus tragique (et symbolique) au cinéma que celle de King Kong. Il se débattra en vain. Le roi sera détrôné, privé de sa couronne. Il ne se relèvera pas. Il est temps pour vous d'accepter un inévitable changement.


17) Le commencement du troisième cycle, le plus significatif. Au monde physique, matériel et celui bien mental des idées, c'est la voie spirituelle qui s'ouvre à vous. Anita Ekberg est l'étoile, la star par excellence. Dans La Dolce Vita de Fellini, elle est libre de tout soucis, pataugeant dans la fontaine de Trevi. Elle est glorieuse, exaltée et irrésistible. Ce moment de cinéma, lumineux et figé, promet la joie et le bonheur. La douce vie. Ce peut cependant être un bonheur furtif et inaccessible, comme le désir inassouvi de Mastroianni. C'est une étoile filante. Ce n'est pas un hasard si l'arcane de retrouve précisément miroité à mi-chemin (en incluant Le Mat) avec L'Empereur-Mastroianni. Ensemble, ces deux arcanes (le regard de l'empereur vers la figure de l'étoile qui lui échappe) propose la quête d'un idéal absolu.



18) La Lune et le Soleil sont les principes les plus absolus du Tarot. Les idées qu'ils incarnent sont séculaires et connectés aux plus profondes aspirations humaines. Pour évoquer ces principes dans notre Tarot, il semblait nécessaire de remonter aux sources même du cinéma. La Lune est le monde des rêves et des songes, un espace souterrain et mystérieux. Elle suscite l'intuition et l'inspiration, mais aussi l'illusion et la déception. Quand Mélies réalisait en 1902 Le voyage dans la lune, son cinéma était indissociable de la magie. Ses films étaient des songes inquiétants et fabuleux qui captivaient des gens incapables de dissocier l'illusion du réel. Cette image est une des plus sacrées de l'histoire du cinéma et même le sujet du film annonce le thème de l'arcane: la puissance de l'imagination. Comme les premiers spectateurs des films de Mélies, vous êtes dans l'obscurité, incapable de dissocier réalité et illusion. Faites confiance à votre créativité mais aussi à vos doutes.



19) On remonte à la source. C'est avec la lumière du Soleil que débute toute forme de vie. C'est avec les frères Lumière que le cinéma vit le jour. L'arrivée d'un train à la Ciotat, premier film de l'histoire de cinéma à être montré en salle, moment fulgurant de brillance et de...lumière. C'est l'instant décisif, celui qui détermine tout les autres. C'est l'arcane le plus positif, l'arrivée glorieuse, l'accomplissement, le succès, la prospérité. Vous avez atteint votre but et le futur s'ouvre à vous.


20) Le Jugement est similaire à la Maison-dieu, à l'exception près qu'il n'est pas question ici de chute, de perte involontaire, mais de changement réfléchi. Une nouvelle existence s'ouvre à vous. Avec le Roue de Fortune est venu le travail et la privation, avec le Pendu la contrition, avec La Mort l'abandon, la perte et La Maison Dieu, l'effondrement. Le Jugement, c'est la dernière étape de ce chemin de croix emprunté de façon volontaire, la tête bien droite, les yeux bien ouverts. Un chien Andalou, responsable du plus important plan de l'histoire du septième art, portait un regard violent sur la réalité pour mieux la redéfinir. On y trouvait de la souffrance, de l'errance, on jugeait sévèrement la réalité consensuelle. Le cinéma ne fait pas que plaire...il accuse, condamne et au final, libère.



21) L'arcane final, total, complet. Le film final, total, complet, 2001:A space odyssey. Tout est dit dans les deux, absolument. Tout est parfaitement aligné, le soleil, la lune, la tour. Dans le Tarot, il impossible d'espérer plus grande finitude que Le Monde, où tout est accompli. Le futur s'ouvre à vous, vous allez au delà. Vous avez compris. Au cinéma, il n'y aura plus jamais de film plus immense, expliquant tout, couvrant la plus énorme distance de temps et d'espace. C'est la fin de votre odyssée. Votre entreprise est un succès. Il est temps pour vous de ranger vos arcanes et de commencer une autre aventure.



0) Le Mat ou le Fou est nimbé de mystère. Qui est-il? Est-il le Bateleur qui a tout perdu et qui, vivant dans la pauvreté, est enfin heureux? Est-il fou ou feint-il l'ignorance pour mieux vivre, en bon trickster? Est-il vraiment maladroit, fonçant aveuglément dans le précipice ou simplement en pleine possession de ses moyens? Est-il tout ça à la fois?Le mat n'a pas de nombre. Dans certain Tarot, il est le zéro. Pour d'autres, c'est la dernière carte. En outre, il est probablement le Joker du jeu de carte originel, les arcanes mineurs, qui s'est glissé sournoisement dans les majeurs. Il est partout à la fois. Il est inargumentable que the Tramp est le mat. Comme Chaplin et Orson Welles, tous les deux homme de cinéma complet, entre The Tramp et Citizen Kane, tour à tour souverains et pathétiques, pauvres et riches, entre le Bateleur et le Mat, il n'y a qu'un pas.

Ce pas, c'est l'histoire du Tarot et c'est maintenant à vous de la lire.

1 commentaire: