Jim, mon camarade de route et co-animateur, me recommande énergiquement et catégoriquement un livre, House of leaves de Mark Z. Danielewski. Jamais entendu parler mais lorsque mon pote pratique cette coercition culturelle amicale, je sais que c'est tout à fait à mon avantage de suivre sans hésitation. Je ne suis jamais déçu et le copain arrive toujours à me recommander le bon truc au bon moment. Mais là...
Je n'ai pas encore terminé la lecture de l'ouvrage mais c'est déjà tout simplement vertigineux. On ne peut que se perdre, haletant et condamné, dans cette espace littéraire labyrinthique conjuguant Palahniuk, Borges, Pynchon et les Fantastiques russes. Je suis absolument terrorisé par le bouquin, bel objet qui plus est, exploitant par sa forme matériel les angoisses du lecteur, à l'instar des Philémons de Fred, des aventures de Julius Corentin Acquefaques de Marc-Antoine Mathieu, le League of Extraordinary Gentlemen: The Black Dossier d'Alan Moore (son grand opus inconnu et injustement rabroué par l'insécurité intellectuelle de certain de ses lecteurs) et les films de Peter Greenaway.
Bref, la lecture du livre m'a rappelé l'effroi ressenti à la première écoute de Shining et un peu plus tard, L'année dernière à Marienbad. Et il m'a forcé à relire un texte tout aussi vertigineux sur Shining que j'ai découvert voilà quelque mois (en anglais seulement). Rien de moins qu'une des analyses de film les plus pertinentes de tous le temps, je ne déconne pas. L'analyse est elle même vaguement déstabilisante.
Tout fanatique de cinéma devrait se réserver 45 minutes pour le lire. C'est galvanisant.
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