Non mais regardez moi cette affiche! Quel design! Avez vous remarquez que le nom Hitler n'y apparait nulle part ? Simple et efficace, l'idée principale de tout le film y est résumée à merveille.
Des idées, ce n'est pas ce qui manque dans le sardonique mockumentaire d'Erik Eger et Magnus Oliv.. En bref, Hitler ne se serait pas suicidé dans son bunker. Il a fuit aux États-unis sous le nom d'emprunt hautement approprié d'Adolf Munchaunhauser (le syndrome de Munchausen est une condition qu'ont les gens habité d'un tel besoin d’attention qu'il s'invente des problèmes de santé. Hitler était hypocondriaque et, c'est bien connu, une attention whore carabinée) . En l'espace de quelques années, le troll hurlant aura infiltré les plus importantes sphères de l’Amérique corporative, du fast food au soap opera, et affecté la plupart des grands moments de l'histoire américaine.
C'est ce mystère que l'histoire a caché qu'une brave bande de documentaristes entendent bien élucider.
Comme on peut le constater dans la programmation de Fantasia cette année, les scandinaves ont le vent dans les voiles du Drakkar en ce qui concerne les mockumentaires révisionnistes (Troll Hunter) et les figures folkloriques revisitées (les deux films de Père Noël qui tuent, SINT et RARE EXPORTS. Même King of the devil's island, sans pour autant être révisionniste, offre une perspective potentielle d'un événement de l'histoire suédoise. One hundred years of evil épouse toutes ces perspectives à la fois.
Si l'idée de One hundred years of evil est traitée avec beaucoup d'humour et d'inventivité, par le biais d'un montage habile et d'images composites à la Forrest Gump, le film avait tout ce qu'il faut pour être une bombe d'une subversion hors du commun. Vous imaginez? Hitler, père illégitime de la culture américain contemporaine? Le principe en lui même aurait pu permettre un commentaire acerbe sur les aspects les plus pernicieux du pays.
On comprend les réalisateurs de n'avoir pris ce risque qu'en surface (vous imaginez les problèmes avec les investisseurs?). Malgré son ton badin, en terme de comédie, le film fait souvent mouche: Hitler se faisant péter la gueule par un juif, forcé de travailler pour un noir, danseur avec des drag-queens, responsable de la chasse aux communistes...réalisateur de cinéma dans un studio juif!!! Après tout, il est question d'un autre Hitler ici, celui qui est maintenant une figure monstrueuse du cinéma.
Allez donc savoir pourquoi les réalisateurs abandonnent le ton efficace de la première partie pour ensuite tomber dans poursuite caméra à l'épaule, le plus sérieusement du monde. Jouant à fond la carte de la crédibilité, cette rupture du ton inutile et banale nous fait regretter que le film ne soit pas entièrement une enquête. Faute de budget?
Disons que les réalisateurs ont réussi à faire l'impossible: faire un film sur Hitler...sympathique.
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