Ils sont partout. Ils sont fâchés. Ils sont méchants. Ils sont sexys. Il se tiennent en bande, comme des meutes de hyènes caquetantes. Ils violent. Parfois, même, il tuent. Pire encore, ils sont anarchistes et assoiffés de liberté. Il n'y a pas de créatures plus fourbes sur ce putain de globe.
Les Drag queens? Les hipsters? Des fois. Pire encore...
LES ADOLESCENTS.
L'ado est la créature de cinéma la plus importante du médium. Il est monstre, objet de désir, victime et parfois, il n'est qu'une excuse pour voir une scène de démembrement bien méritée. Au secondaire, le directeur de notre école aimait beaucoup se déguiser en Jason Vorhees à Halloween pour faire rire les étudiants. Tout le monde en beurrait leur Calvin, je vous le fais pas dire. Une homme de cinquante ans en veston-cravate et avec un masque de gardien de but est depuis devenu un costume de jeu sexuel tout à fait respectable mais à l'époque, c'était le symbole du plus dangereux intervenant social du monde. Demandez le à Arsenio!
En tant que monstre absolu, il était inévitable que le cinéma créé un genre lui étant complètement dédié, la Teensploitation. C'est un genre vénérable que l'ont peut aisément retracer jusqu'à l'Antiquité avec son thug original, Rex (Oedipe de son petit nom quand il n'a pas de Street creds); y'a des graffitis partout sur leur vaisselle montrant les mauvais coups de jeunes gens qui se battaient tout nu et se sodomisaientt dans les fesses à qui mieux mieux. C'est pour ça qu'on a fait venir à l'émission un pote à nous, grand connaisseur de film de genre et un grec qui plus est... (C'est lui le Zombi en bas. Il tient à rester anonyme mais pour les besoin,nous le nommerons Kosta!)
Il faut spécifier que le genre dans sa dimension cinématographique n'est officiellement nommé que depuis 2004. Sa véritable codification reste encore à faire. Tout a été mis sous l'étiquette du sous-genre, à condition qu'il y ait des ados dedans: les films de surf et de BMX, les films de gangs maquillés et les faux post-apo au secondaire, les films de jeux d'arcade.
La réalité est plus complexe que ça. Le titre est à relire convenablement; Teens- exploitation. À l'instar de la Blaxploitation, on DOIT forcément y voir des ados exploités dans un seul but: montrer des scènes de sexe et de violence. À l'instar, encore, de la Blaxploitation, les commencements informels de la teensplo' étaient hautement contestataires et provocateurs. Exemple: prenez le grand film de Jean Vigo, Zéro de Conduite (1933)...
Au lieu de montrer les jeunes en train de gonfler des baudruches et se donner des coups d'oreiller, montrer les pendant qu'ils fument des pétards et se caressent le prépuce pré-pubert à travers leur pantalon en regardant une fille battre un cadavre de chien et vous aurez...Gummo de Harmony Korine. Mais vous aurez aussi un vrai de vrai film de Teensploitation. Pour ça. il faut par ailleurs remonter bien avant la naissance du genre, avec celle qui fut Linda Blair avant son temps, le fantasme légal de tous les pédophiles, nous avons nommé Eva Ionesco.
On va pas vous expliquer dans ce papier qui est la petite. Il faudra écouter notre émission ici même pour l'apprendre. Bref, cette semaine, on détermine ce qui constitue véritablement le genre, à grands renforts d'anecdotes, d’évocations et de théories...avec un pote grec en studio parce que.
La teensploitation a gagné son pari non? Regardez le pubs autour de vous. Ne sommes nous pas devenu une société de pédéraste obsédée par les éphèbes huileux se pétant les boutons avec des jacknifes?