Cette semaine, le 7ème antiquaire fera l'émission la plus vitale de sa prolifique existence. Notre volonté de tisser des entrelacs complexes mais précis de liens improbables tout en restant pertinents nous entraîne aujourd'hui dans un terrain pour le moins croquant et visqueux à la fois.
Le cinéma et les céréales ont une évolution parallèle et un insidieux partenariat. De cette volonté initiale de nourrir le corps et l'esprit, ils sont désormais devenus les outils du charlatan pour proliférer et devenir ces explosions de couleurs vides qui donnent mal à la tête et qui dominent le marché... Mais impossible d'y résister...Essayer de comprendre cette relation, c'est mieux percevoir ce qui cloche dans notre civilisation...
ARRÊTEZ DE RIRE!
Ce n'est drôle qu'en surface. Le sujet est beaucoup plus grave qu'il n'y parait de prime abord. Oh que oui! Les céréales sont le vecteur de tramautismes personnels non négligeables certes (voir ce petit vidéo explicatif ici même), mais je suis convaincu que les différentes marques arborant des mascottes qui pullulent sur le marché sont en fait d'insidieuss forces totémiques qui ont la fonction de régulateurs du statu quo, d'équarisseur idéologique et d'outil de vénération de notre passé de colonisateur.
Néanmoins, comme de nombreux cinéphiles américains avec un appétit pour la junk, le nombre d'heures que nous avons passé devant du mauvais cinéma en mangeant un bol de froot loops poisseux est incalculable. Nous savons forcément de quoi il en retourne.
Cette semaine donc, quelques évocations de traumatismes infantiles directement connectés à la consommation de céréales et de films (et le mien ne parle pas de Sugar Crisp, c'est promis)...
...une analyse des céréales basées sur des franchise de film...
Sur la boîte de céréales de BATMAN, on peut lire qu'elle ne contient pas "d'huile des tropiques". Fioou. Ca sonne vaguement louche, de l'huile des tropiques... |
...nos meilleures scènes de céréales au cinéma...
Une petite toune de Diane Juster et pour finir, une analyse de fond de ce qui est sans contredit pour les céréales ce que "There will be blood" était pour le pétrole, "The Road to Wellville" d'Alan Parker.
À mi-chemin entre P.T Anderson,Terry Gilliam et Mel Brooks, avec une sensibilité burlesque grosse comme ça, truffé de blagues d'anus aux 15 secondes, tapissés des seins mur à mur et avec un Anthony Hopkins hystérique qui joue un Kellogg qui abuse des Frosted flakes, il est absolument impensable que cette comédie parfois surannée, souvent indigeste ne soit pas LE film culte des amateurs de céréales.
En fait, en tant que film improbable sur un sujet qui n'intérèsse personne réalisé avec inspiration, on ne peut pas faire mieux que "The road to Wellville"
Et surtout n'oubliez pas les aminches, les céréales, comme le cinéma, ne sont QU'UNE partie d'un petit déjeuner complet!