Cette année, le 7ème antiquaire célèbre l'Halloween en gang, avec un enthousiasme qui n'est pas sans rappeler celui d'un Jeffrey Dahmer coincé dans un sauna qui serait voisin d'un boucherie sans mur mitoyen (Vite! Sortez le vin blanc et les pots massons)
Grâce aux bons soins des gens du Douteux, nous pourrons réaliser un fantasme; celui de s'improviser en véritables "horror show hosts" le temps d'une soirée de la fête des morts! Putain ce que nous sommes excités! Pour ceux et celles qui ne sauraient pas ce qu'est précisément un "horror show host", cette tradition séculaire et évanescente, hautement codifiée et vénérable, qui nous est presque inconnue en sol canadieN, nous avons consacré une émission pleine de passion à ce phénoméne ici même "Les Horror Show Hosts, une tradition américaine"). Nous fomentons depuis quelques temps d'en devenir nous même.
Durant cette soirée, vos animateurs présenterons avec un leur hystérie habituelle de grands navets en compagnie de gens non moins hystériques (pour plus d'informations, cliquez ici)
Les films en question:"The Devil’s Story", «le film d’horreur le plus douteux ever», et "The Video Dead" (en version française), «l’un des rares bijoux du cinéma douteux des années 80». En plus de visionner des films d’horreur spécialement mauvais et d’être jugés, à cause de votre déguisement, par le regard dédaigneux des autres spectateurs, vous aurez aussi l’occasion d’assister aux projections de courts-métrages classiques, une gracieuseté Roadkill Superstar, Izabel Grondin et Rémy Couture".
De quoi se calisser la tête dans un écran de télé hein?
Les films en question:"The Devil’s Story", «le film d’horreur le plus douteux ever», et "The Video Dead" (en version française), «l’un des rares bijoux du cinéma douteux des années 80». En plus de visionner des films d’horreur spécialement mauvais et d’être jugés, à cause de votre déguisement, par le regard dédaigneux des autres spectateurs, vous aurez aussi l’occasion d’assister aux projections de courts-métrages classiques, une gracieuseté Roadkill Superstar, Izabel Grondin et Rémy Couture".
De quoi se calisser la tête dans un écran de télé hein?
En réécoutant pour les besoins ce réputé navet confit qu'est THE VIDEO DEAD, le 7ème a eu une sorte de choc. À première vue, cette histoire d'attaque de zombie qui "sortent" d'une télé hantée/possédée pour terroriser un frère et une soeur ineptes jouées par des crétins des alpes dans un bungalow au coeur d'une banlieue anonyme a tout pour être une film culte à écouter entre copains saouls pendant deux séances de dégeulie (et ça, c'est ce que j'appelle une phrase bien construite).
Puis soudain, une surprise de taille: dans ce film mal foutu, mal joué et réalisé pour moins que le sel de pinottes rancies, il se terre une autre histoire, d'autant plus insidieuse qu'elle n'a clairement pas été prévue par le réalisateur...
Puis soudain, une surprise de taille: dans ce film mal foutu, mal joué et réalisé pour moins que le sel de pinottes rancies, il se terre une autre histoire, d'autant plus insidieuse qu'elle n'a clairement pas été prévue par le réalisateur...
À grands coups de ruptures de ton, de moments improbables et absurdes et de lignes oblitérant les bases du langage pour lui conférer une vacuité que n'aurait pas détesté Ionesco, THE VIDEO DEAD devient alors une tragi-comédie totalement involontaire sur l'horreur de la commodité, de la domesticité et la conformité d'un certain mode de vie américain. L'objet jadis rassurant, l'outil naguère "nécessaire" (nous incluons bien sur le langage dans cette liste) perdent soudain leur fonction première et prennent une dimension inquiétante et inutile. L'ennemi de THE VIDEO DEAD ne sont pas les zombies mais la banlieue elle-même dans toute son inquiétante étrangeté. Son effarante banalité.
Tout devient ici une arme potentielle: une télévision, une laveuse, un broyeur et un fer à repasser...
Les zombies de ce film ont conservés dans leur mémoire musculaire une infatuation pour l'objet qui tient du fétichisme. Parce qu'au fond, ces zombies n'en sont pas vraiment: ce sont vos voisins et de la visite de passage, qui veulent salir vos hors-d'oeuvre, manger vos canapés et vous ennuyer à mort à grands coups de discussions vides qui tournent en rond.
Un peu comme une version de "Les Voisins" de Louis Saïa et Claude Meunier dans lequel il y aurait des mort-vivants.
Tout devient ici une arme potentielle: une télévision, une laveuse, un broyeur et un fer à repasser...
Les zombies de ce film ont conservés dans leur mémoire musculaire une infatuation pour l'objet qui tient du fétichisme. Parce qu'au fond, ces zombies n'en sont pas vraiment: ce sont vos voisins et de la visite de passage, qui veulent salir vos hors-d'oeuvre, manger vos canapés et vous ennuyer à mort à grands coups de discussions vides qui tournent en rond.
Un peu comme une version de "Les Voisins" de Louis Saïa et Claude Meunier dans lequel il y aurait des mort-vivants.
En complément de sa présentation à la Soirée du DOUTEUX, le 7ème vous offre cette semaine une analyse cossue de ce navet confit qui, pour le moins qu'on le mastique bien, s'avère étrangement nutrifif.