Nous ferons donc relâche pendant trois petites semaines, de retour le 25 mai. Le temps de se refaire une petite beauté, t'vois. Ce blogue restera en activité pour toi, fidèle adepte. Viens là que je te réconforte.
Ahh. Tu vois. Ça va déjà mieux.



Le fétichisme des symboles religieux, la déviance hypocrite du pénitent sont omniprésents dans les deux films. Ne perdons pas de vue qu'à la base, le terme cénobite réfère au moine chrétien et que Barker a su brillamment pervertir (exalter?) la rigidité morbide de ces moines pour créer par inversion une nouvelle hégémonie de souffrance, un dogme démoniaque de la mortification. Mad Movies a couvert à merveille ce sujet dans ce brillant article. Des comparaisons s'imposent: 



Depuis la sortie en Blue-ray du film, j'ai eu le plaisir de le voir avec une telle qualité d'image que des détails jamais perçus précédemment prenaient une évidence fabuleuse. Ceci par exemple:
À gauche, vous pouvez voir une statue modifiée par Frank, annonçant déjà l'apparence qu'auront les Cénobites (s'en est littéralement un vrai, en plus!). Ironie puissante que voilà: le syncrétisme ravageur de la religion chrétienne retourné contre lui-même! Amen!


Dans le cas ultime où vous seriez sceptique de nos analyses, on vous rappelle que Oliver Reed a joué dans ce film:
Le même comédien joue un autre bossu dans Bride of... qui s'appelle Karl. Ensuite, un personnage nommé Ygor joué par Bela Lugosi apparaît bel et bien dans les films suivants mais c'est un vilain gitan velu qui n'a rien à voir avec aucun scientifique fou, qui n'est pas bossu et qui est un méchant à part entière. Ce n'est pas un vulgaire serviteur: il est fourbe et contrôle le Monstre. (En passant, c'est dans ce film, Son of Frankenstein, que le Monstre porte son costume alternatif classique, la funky toge de laine...)
Le seul serviteur se nommant Igor assistant un scientifique fou semble venir de House of Wax, le remake de 53 où il y eu d'ailleurs confusion; c'était le nom du docteur dans l'original! En plus, ce n'était pas plus un bossu et il était joué par... Charles Bronson...Wow. Mon monde s'écroule!
Décidément, la confusion qu'a créé le mythe de Frankenstein est fascinante. On donne le nom du Docteur au Monstre, on créé le mythe de l'électricité comme méthode de création et tout le monde pense que c'est dans le roman de Shelley et on mélange les caractéristiques de 3 personnages ensemble pour créé un nouvel archétype. Finalement, c'est un délicieux cas de métonymie: tous les scientifiques fous feront un jour leur Frankenstein avec l'aide d'un Igor.

Yup. Done deal.
Puisqu'on traite de Hulk cette semaine...Vous souvenez vous, en 86-87, pendant un mois non-stop, les geeks se sont graissés le salami sur les photos promotionnelles d'un potentiel film de She-hulk qui aurait mis en vedette Brigitte "elle est immense cette grande salope" Nielsen?
Si ce n'est pas votre cas, vous ne savez pas ce que vous avez manqué et je vous encourage tout de go à le faire en zieutant ces clichés absolument géniaux qui ont eu le temps de re-re-devenir à la mode...la preuve que les geeks ont highjacké la culture de masse solidement....Moi, mon petit Kirk en col roulé aime beaucoup cette femme verte! -She's... too much of a woman... to ignore.
"I'm your Venus, I'm your fire, your deSIre..."
Ça fait beaucoup plus Hulkerella que She-hulk mais bon...Barbarella Vs Hulkerella Vs Vampirella Vs Milli Vanelli . (Maintenant que j'y pense, dans un monde parallèle où des gouines auraient pris le contrôle du monde, le groupe s'appellerait surement...Moka Vanilla!)
Ceci dit, pour tout l'amour que le 7ème possède pour HULK, on aime bien qu'il occupe cette position d'incompris. Ironie sublime, le film est devenu comme le personnage lui-même, victime de l'incompréhension des gens, de leur insensibilité. Bref, notre émission entend bien lui rendre justice. 

Forcé aux Travaux...



La belle et la bête à travers les âges

La figure paternelle foudroyante



Et bien évidemment, le drame familial entre le père et son fils doit se jouer sur une scène dénudé, semblable à celles de l'Antiquité, vide sinon pour les lumières et les deux comédiens qui déclament exagérément leur texte devant un public de militaires. Comme si on avait amalgamé les constituantes d'une mise en scène expérimentale de Sophocle avec des contraptions de Sci-fi kitsch comme savait les faire Jack Kirby! Coinvaincu?
