Hollywood aime suggérer qu'ils sont gros, durs et toujours dressés. Les pénis des conquérants. Le nom lui-même le suggère:
Holly: "arbre robuste aux branches souples garnis de fruits rouges. Ses branches ont un peu partout dans le monde une fonction décorative).
Wood :"érection".
Hollywood est le pays de l'érection décorative. Les Francs-maçons participent à un circle jerk séculaire. Il est le pénis de l'Amérique.
Pourtant, si on suggère souvent le pénis au cinéma, on ne le montre que très rarement: le sacro-saint phallus se perd à force d'analogie, le temps de se transformer en bombe, en building, en pistolet, mais il n'est pas au rendez-vous des plaisirs de la chair...il est de passage. C'est précisément ça dont votre mère parlait lorsqu'elle évoquait "les pénis de passage" d'ailleurs.
Il suffit toutefois qu'on montre la verge même furtivement pour qu'elle passe à la pérennité.
Si le cinéma d'auteur et européen ( pour le moins qu'une telle chose existe qu'un cinéma des Europes) nous l'a beaucoup plus souvent montré, sa fonction y prend une toute autre dimension.
Il est banal, indifférent, montré dans sa mollesse et son inutilité, le témoin distant de joutes oratoires sur le sexe (exception de taille: les espagnols n'ont vraiment aucun problème à la flopper au cinéma). Il apparait sans crier gare entre une scène d'amour et de bouffe, pendant les vacances, au petit matin. Il ne fait pas partie du processus émotif. Là où l'Amérique le glorifie sans le montrer, l'Europe le montre dans toute sa banalité flasque. Reste que de toutes les formes d'art, c'est sans contredit le 7ème qui est le plus inconfortable avec la chose tout en étant paradoxalement obsédé par elle. Quand et si le cinéma est phallocrate, l'est-il par insécurité? Posons-nous la question que diable!!!
Au final, le pénis au cinéma devient très souvent le symbole de la faiblesse masculine, de l'inefficacité du mâle. Pour cette raison, bien au-delà de toutes réactions puériles, le pénis montré et assumé à l'écran dans un film non pornographique devient forcément mémorable et utile. Ewan MacGregor en est la preuve vivante (bien qu'il soit tout à fait efficace)
Depuis 2000, le pénis dresse de plus en plus le bout de son nez au cinéma, sa surexposition pornographique aidant assurément le processus transitoire. Au delà de cette simple volonté de "choquer" en feignant l'indifférence, quelle est la fonction du pénis au cinéma? A-t-il une utilité narrative? Peut-il aider la progression d'une histoire? Doit-il être bloqué ou guidé, vrai ou faux, mou ou dur?
À qui donc sert le pénis de pellicule?
Cette semaine, le 7ème antiquaire se penche sur ces nombreuses et épineuses questions. Nous gravirons pour vous vers les hautes cîmes de la théorie.
Les premières apparitions du phallus à l'écran, les scènes mémorables où l'on parle de bittes, les apparitions furtives de pénis de stars qui sont passées à l'histoire, les grandes érections dans des petites scènes et les petites molles dans les grandes. Notre émission fera rimer "cinéphile" et "érectile".
Quand le pénis est un intrus, une blague un personnage parlant, une attaque...
Quand, au final, il n'a que très peu à voir avec cet organe de reproduction qui nous obsède tous et ce, même quand on en a rien à foutre.
Quand, au final, il n'a que très peu à voir avec cet organe de reproduction qui nous obsède tous et ce, même quand on en a rien à foutre.
Une série de la BBC sur la sexualité des païens en Grande-Bretagne. C'est très intéressant.
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=546z6yVa6Vc
Merci pour le lien Mademoiselle Blindée!
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