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Nous dédions cette émission à Alain Magloire, tombé sous les balles d'agents de la paix, avec le symbole du travail dans sa main, que ces derniers auront probablement confondu pour un engin de mort. Qui sommes nous pour remettre en question leurs réflexes et leur entrainement?
À l'aube d'un remake déjà mort à l'arrivée, le 7ème antiquaire fait enfin son émission sur Robocop, et du même coup, notre première sur Paul Verhoeven.
Pour le 7ème, une
pléthore d’éléments font de ROBOCOP un des films les plus brillants de sa
génération, une satire redoutable déguisée en "blockbuster", une tragédie costumée en film de super-héros, un vrai film de MONSTRES, mais où les monstre
ne sont pas ceux que vous croyez. Une déflagration d'ultraviolence servant précisement à la critiquer.
Au delà de ces nombreux éléments, ce qui rend le film important à nos yeux, c’est qu’il révèle avec une certaine prescience la mécanisation du travail policier et ce qu'Antonio Dominguez Leiva appelera dans un fascinant texte sur Judge Dredd (la principale inspiration de Robocop), "les charmes ambigus du super-fascisme,
Et pourtant, Robocop, c’est aussi précisément l’inverse: ce n’est pas le plus efficace policier du monde parce qu’il est mécanisé...c’est le meilleur policier du monde parce que du fond de son conditionnement, c'est sa conscience et son humanité qui refait surface.
Cette semaine, au détour d'une analyse de cet "american jesus" prolétaire, on vous parle de la filiation avec Frank Miller et l'univers des comic-books, de son cousin précurseur The Vindicator (Frankenstein 88 en francais) de Jean-Claude Lord, de l"embrigadement explicitement thatchéro-reaganien qui en est fait dans le complexe médiatico-militaro-industriel", Nixon, la marchandisation du personnage, la victoire faustienne de la corporation et de la putain de statue dont a vitalement besoin Détroit.
Excellente émission, très instructive et très intéressante.
RépondreSupprimerMerci.