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Le cinéaste yougoslave Dusan Makavejev aura été un des premiers serbo croate à lire les théories de Wilhelm Reich. Ces écrits l'auront assurément influensé dans son travail cinématographique (et fort probablement dans sa vie personnelle). Déjà, son film W.R. Mysteries of the Organism (1971) est à la fois un documentaire sous forme de pellerinage sur les traces du docteur Reich ainsi q'un film de fiction synthétisant ses théories. Le tout réutilisé dans le contexte social et politique de la Yougoslavie afin de confirmer les idées de Reich sur les parallèles entre la répression sexuelle et la répréssion politique. Voulant révolutionner le socialisme en lui redonnant son humanité, Makavejev révolutionne aussi le langage cinématographique en utilisant les techniques de collages (d'images, de genres, de styles, d'idées) chères au cinéma soviétique ainsi qu'aux surréalistes. Le film sera un succès en festival mais banni en Yougoslavie et Makavejev se fera expulsé du partie communiste. C'est après un exil à Paris qu'il pourra faire son film suivant.
Sweet Movie (1974), co-production québécoise (avec Carole Laure), n'échappe pas à l'influence de Wilhelm Reich dans ses idées et critiques face à la libération sexuelle et la libération politique. Suivant deux femmes totalement opposées dans leurs valeurs et leur contexte politique, une certaine libération sexuelle se vivra pour chacune de façon totalement différente.
Sweet Movie |
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-DF
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