L'époque a enfin donné justice au grand Roger Corman. Jadis simplement Roi de la série B, trop souvent avec la condescendance que l'épithète impliquait auprès de l'intelligentsia, on reconnaît désormais son génie multidisciplinaire. Il en aura fallu plusieurs révolutions dans le milieu avant qu'on lui offre en 2009 un Oscar honorifique. Une tout particulièrement: allez savoir comment ce miracle s'est produit mais la sous-culture aura eu le temps de devenir la culture populaire. Quelques Oscars pour des Hobbits, la moitié de la planète se déplaçant pour voir un Batman et des indigènes bleus combattant des robots, ce genre de petits trucs...
Il est facile de se perdre dans les méandres labyrinthiques de son oeuvre. Les nombres sont écrasants: près de 400 films à la production, 60 à la réalisation, acteur dans pas moins de 32. C'est sans compter le nombre de carrière dont il est directement responsable. Sans aucune exagération, Corman a modifié à jamais le cinéma moderne. L'adage est connu: Corman est l'oncle de Wonder Boys, ce groupe de réalisateurs ayant révolutionné le cinéma américain au tournant des années 60. Coppola, Scorsese, Joe Dante, Spielberg. C'est sous son égide qu'ils ont tous commencés. Vous l'avez remarqué, les superlatifs ramenant à la mythologie abondent quand on parle du bonhomme.
Pour vous cette semaine, le 7ème démèle tout ça: les grands films du réalisateur, ses pires, ses grandes productions, ses thèmes, ses méthodes de travail, les jeunes réalisateurs qu'il a épaulés. Même les plus férus des Cormanites en apprendront une tranche.
Corman, c'est une saga qui permet littéralement de comprendre la généalogie de l'univers cinématographique moderne.
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