lundi 29 mars 2010

Consacrons....Consacrons...Consacrons,Consacrons.Consacrons....oh, oh OHHH

Ce texte déroutant et nécessaire est la première participation de Jean-Michel au blog de son émission; espérons que plusieurs autres suivront. Bienvenu chez toi Jim.
Depuis que l’humain se bat pour un trou d’eau, depuis qu’il dessine des chauves-souris sur les murs de sa caverne ou encore mieux, depuis le moment même où il s’est retrouvé pris pour la première fois sous une machine distributrice de Coke, l’obsession de se créer plus grand que lui-même (souvent plus barbu) le pourchasse tel une ombre obstinée et ricaneuse. Nécessaire à l’évolution d’une personne, la grandeur et la suprématie est souvent le but à atteindre, voir à conquérir. Les hommes se gavent de mythes, de contes et de légendes, d'histoires merveilleuses qui les nourrissent leur imaginaire mais aussi¸leur vie éveillée. Dr.Doom, Ozymandias et The Brain (que ce soit
Pinky et/ou Mr. Mallah) sont des exemples fameux de cette motivation archétypale.

Tel le phare ou le piton, nous nous forgeons des grandes figures pour illuminer le chemin devant nous, pour nous mener au large de nos propres identités. Nous nous forgeons nos propres papes personnels, précurseurs promotionnels de notre potentiel primaire. Le pape dans le Tarot devient cette sorte d’idéal concret, le maître incontesté des matières terrestres, le lord of land. Après trois semaines cloîtrés dans notre château avec une seule paire de sous-vêtement propres partagée par toute l’assemblée (heureusement, nous n’étions que deux avec une télé et pas d’électricité) la cheminée s’activa, nous avons brûlé la totalité de l’œuvre littéraire de Frédéric Beigbeder pour faire naître une fumée prétentieuse et odorante. Nous ordonnons notre bizzaro-non-pape :


A mi-chemin entre Orson Wells et David Suzuki…sérieux y’a pas grand-chose qui se compare à l’obsession que notre culture à présentement pour l’homme qui est WERNER HERZOG ! pape de la culture classique et populaire, humaine et animale, terrestre et astrale…Herzog se manifeste pour nos comme étant le second-retour de Malaclypse the Younger


Cet homme est d'une constitution légendaire, une construction discordienne, une fable sur pattes qui rôde les marges du cinéma international provocant inspiration, illumination et terreur égalée seulement par Christopher Walken (Juste ICI). (ceci étant dit, je paierais de la très bonne argent pour voir les deux danser un tango.) Werner Herzog habite tout les champs du cinéma, il a filmé partout, il a rencontré tout le monde, il sauve des vies et en damne d’autres, il est à la fois chasseur et proie, créateur et destructeur, conteur et histoire. La figure qui est Herzog nous provient des lointains archétypes humains, voir cet homme et ses films c’est aussi creuser dans le plus profond subconscient humain, totems et tous tabous.

Regardez ce qu’ils ont fait au Christ :


Et ce qu’ils ont fait à notre Werner Herzog :


(Se faire tirer dans le bide, comme les preux diraient dans le flanc.)

Pensez à Captain Marvel qui évoque grandeur et vaillance lors de l’appel sidéral de l’expression : SHAZAM! Et maintenant pensez aux mantras que ce grand homme de cinéma nous a amené : « It’s an insignificant bullet » appel granguignolesque et magnifique nous rappelant que nous sommes avant tout de la poussière d’étoiles et que les dieux feraient mieux de se tenir tranquille car leur foudre ne nous fait plus peur.



Herzog s’adonne aussi au team-up, comme Spider-Man, Batman ou même Vishnu, il arrive parfois que les grandes âmes de ce monde s’unissent, le cross-over ça existe aussi chez nous :

Werner Herzog/Henry Rollins : Anarchist-Avengers

(Te l'dit moé)

(Bin certin)

Werner Herzog/Borat: Documentarists from the Edge

Werner Herzog/Bear : Winnie and the Bear

Werner Herzog/John Waters : No retreat, No surrender 3

Werner Herzog, il faut en parler, il faut se l’approprier, il porte sur lui le lourd fardeau de la culture dit « classique » libérant les critiques de cinéma de partout autour du globe de leur érections malaisantes, GO WERNER libère nous de ces chaînes de prétention. Emporte-nous dans le monde de l’horreur et de la science-fiction…dans le monde du mondo-documentaire et de la pub de SuperBowl. Herzog hante le cinéma par son apparition simultanée dans toutes les listes de meilleurs films des 10 dernières années et par son apparition occulte dans un épisode de METALOCALYPSE.


En quoi, lorsque nous sommes partout, nous sommes nulle part, nous avons fait de Herzog un fantôme qui englobe la terre, ayant, jusqu'à ce jour été le seul homme à avoir filmé sur TOUT les continents. Herzog est le pape du cinéma, au grand désarroi du pape du Rap qui tentais la même fusion alchimique entre le Pop et le Class…malheureusement le pouvoir fut trop pour lui…notre homme de la rue Celluloïd, c’est HERZOG!


ALL HAIL THE NEW POPE OF CINEMAWERNER HERZOG

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